« L’on ne comprend plus les critères pour bénéficier de l’avancement exceptionnel. Certes, il y a la règle de 1/5, une sorte de quota dont seul le numéro Un de la police en dispose pour élire les prétendants. Mais outre cela, il y a trop de personnes qui n’ont ni la posture ni la compétence pour la promotion », nous a indiqué un membre de la haute sphère de la police, lui-même parmi les déchus. L’implication d’un officier dans une affaire louche alors qu’il vient d’être promu au titre de commissaire de police, deux semaines auparavant via l’avancement exceptionnel, a tout remis sur le tapis. Ce dernier a été placé à Tsiafahy pour trois chefs d’accusation dont formation de milices, atteinte pour la sûreté intérieure de l’Etat et ravitaillement d’armes. Un fait qui explique son antécédent lourd, de surcroît, l’affaire est purement criminelle. Autre fait, quelques commissaires dont nous nous abstiendrons de dévoiler les noms, ont bénéficié deux avancements en espace de deux ou trois mois. Ils sont passés de commissaire de 2e classe pour avoir le grade de colonel plein, le tout en moins d’un semestre. Une promotion qui se gagne, si l’on se réfère au statut social de la police, a au moins trois ans par échelon. C’est dire que trois mois auraient suffi, pour certaines têtes, pour gravir le circuit normal de six ans au sein de ce corps paramilitaire. Logique si des grognes atteignent les rangs de la police. D’autres sources indiquent que cela aurait été plus loyal si tout se déroulait comme au sein des militaires et de la gendarmerie. « La promotion ne s’y donne pas gratuitement mais après quelques formations suivies de divers tests. Et c’est d’une telle façon que l’avancement se mérite. Ou encore, une promotion n’est pas une braderie, explique-t-on. »
D.R