La pluie est enfin tombée. En fait, elle a depuis le début de la semaine apporté à de nombreuses contrées ses précipitations salvatrices, mais avec elle, sont survenus de multiples désagréments. Mais finalement de quoi se plaint-on ? La situation n’est pas trop grave et les avantages tirées de ces ondées sont plus importants que les dégâts occasionnés. Le mauvais temps provoqué par la dépression au nord de la Grande île est du pain béni pour les agriculteurs qui se désespéraient de la sécheresse et pour la Jirama dont les turbines de la centrale hydroélectrique d’Andekaleka tournent maintenant à plein régime.
Avec la pluie, le retour de l’espoir dans le Sud
Tana ville sous la pluie a retrouvé ses embouteillages monstres hier. Les bas-quartiers ont de nouveau souffert de ces déferlements d’eaux saumâtres débordant des canalisations à moitié bouchées. Mais les travaux de curage faits dans le courant de l’année ont quand même été utiles et ces torrents d’eau ont vite diminué d’intensité. Mais Tana ne peut pas échapper à la puanteur des tas d’ordures qui n’ont pas tous été ramassés malgré les efforts de la CUA et de la SAMVA. La pluie a rafraîchi l’atmosphère,mais elle met en évidence la défaillance des services de voirie. Les difficultés qu’ils rencontrent en ce moment sont réelles, mais cela ne peut pas les dédouaner entièrement. Leurs dirigeants doivent trouver des solutions car les habitants de la capitale souffrent de l’insalubrité qui en résulte. Ce genre de problème est le lot de tous ceux qui sont à la tête de toutes les grandes agglomérations de l’île. Ils doivent faire preuve de savoir-faire pour gérer au mieux les ressources à leur disposition. La saison des pluies semble être enfin arrivée. A quelque chose malheur est bon. Le Sud de Madagascar va peut-être pouvoir revivre si la population peut cultiver ses terres arides. Le kere sera encore présent un certain temps, mais avec l’eau, l’espoir sera de retour.
Patrice RABE