
La sécurisation des sessions du baccalauréat est un enjeu de taille pour le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (Mesupres), voire pour tout le gouvernement malgache en général.
Les sessions du baccalauréat de cette année n’ont pas encore commencé qu’un fait divers perturbe déjà l’organisation de cet examen national. Pour la petite histoire, trente-cinq candidats d’une école privée de Mananjary ont été victimes d’escroquerie de la part d’un de leur enseignant. Ce dernier s’est proposé de s’occuper du traitement de leurs dossiers d’inscriptions au bacc, chose qu’il n’a pas faite. Un mois et demi après le deadline d’inscription, la Direction de l’Office du Baccalauréat (DOB) de Fianarantsoa signale la situation auprès du Ministère au niveau central. Face à leur situation, les victimes ont demandé à ce qu’elles soient inscrites dans la base des données nationale qui était déjà scellée.
Officiel
L’histoire de ces trente-cinq candidats souligne l’importance de sécuriser le processus d’organisation des examens nationaux comme le baccalauréat. Un processus qui nécessite la participation de plusieurs acteurs et départements ministériels. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’une note de conseil des ministres publiée vers le début de l’année 2025 a sollicité tous les départements ministériels concernés par la sécurisation des sessions du baccalauréat à travailler de concert avec le Mesupres. Selon le Dr Alan Behaja, Directeur Général de l’Enseignement Supérieur (DGES) auprès du Mesupres « la collaboration avec les départements ministériels a déjà été initiée pendant les dernières sessions du baccalauréat. Cette fois-ci, les parties prenantes vont l’officialiser. » Pour ce faire, « une matrice des rôles a été développée par le Mesupres » et « à dispatcher auprès desdits départements pour mettre en œuvre le plan d’action. » Concrètement, ladite matrice définit « les rôles, missions et responsabilités des entitées avant, pendant et après le baccalauréat » si l’on s’en tient aux explications du Dr Alan Behaja.
Plus
L’entretien avec le Directeur Général de l’Enseignement Supérieur auprès du Mesupres fait savoir que le nombre de candidats a connu une hausse de l’ordre de 1,58% cette année. Soit, en tout et pour tout 221 872 inscrits dont 14 666 candidats libres. Pour ce qui est des calendriers des examens, les sessions du baccalauréat général auront lieu du 21 au 25 juillet 2025. Celles du baccalauréat technique et technologique, quant à elles, se dérouleront du 28 juillet au 1er août.
Le bon déroulement des sessions est tributaire d’une excellente organisation ainsi que d’une logistique sans faille. Pour ce faire, le ministère a capitalisé les acquis du passé tout en apportant quelques modifications en termes de mesures de sécurisation. Par exemple, sont directement imprimées sur les enveloppes contenant les sujets d’examens, des informations utiles dont : la région, le centre d’examen, les heures d’envoi des colis, le nombre de candidats dans le centre… Aussi, l’envoi desdites enveloppes dans les régions se fait via des véhicules de transport spéciaux et non plus par taxi-brousses. « Cette année, on a opté pour des véhicules de location afin d’éviter des mauvaises surprises », nous a confié le DGES. Plusieurs autres mesures ont été prises, « certaines peuvent être communiquées tandis que les autres sont confidentielles. » L’objectif étant d’éviter les bourdes qui ont entaché cet examen national, le gouvernement via le ministère de tutelle, voire le pays tout entier, il y a de cela quelques années.
José Belalahy