Le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, a lancé un appel aux États-Unis pour soutenir l’agriculture africaine à vocation commerciale. « Je ne cherche pas de l’aide pour l’Afrique. Ce que je cherche, ce sont des investissements pour l’Afrique », a-t-il annoncé. En effet, Akinwumi Adesina a avancé de solides arguments en faveur d’un engagement accru des investisseurs américains et autres en faveur de l’Afrique, afin d’aider à libérer le potentiel agricole de ce continent. C’était le jeudi 22 février 2018, en Virginie, aux États-Unis, lors du 94e Forum sur les perspectives d’avenir de l’agriculture du ministère américain de l’Agriculture, où Adesina était invité à intervenir, sur le thème « Les racines de la prospérité ». « Depuis trop longtemps, l’agriculture a été associée à ce que j’appelle les 3P (pénibilité, pénurie et pauvreté). Le fait est que l’agriculture est un secteur créateur de richesses énormes, prêt à offrir de nouvelles opportunités économiques qui permettront à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté », a soutenu le président de la BAD. Étaient présents Sonny Perdue, le secrétaire d’État américain à l’Agriculture, Stephen Censky, le secrétaire d’État adjoint de l’Agriculture, Kenneth Quinn, le président de la Fondation du Prix mondial de l’alimentation, Robert Johansson, économiste en chef du ministère de l’Agriculture, Warren Preston, économiste en chef adjoint du même ministère – outre de nombreux hauts fonctionnaires et industriels américains. Dans son allocution, le président Adesina a appelé le secteur privé américain à changer radicalement la façon dont il perçoit l’agriculture africaine. « Pensez-y ! D’ici à 2030, la taille du marché agricole et agroalimentaire africain représentera mille milliards de dollars. C’est le moment pour les entreprises agroalimentaires américaines d’investir en Afrique ».
Antsa R.