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mercredi, juillet 9, 2025
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Bailleurs de fonds : 60 millions de dollars et 104 millions d’euros bientôt décaissés

Georges Tsibouris Chef de mission du FMI (à gauche) et  le ministre des Finances et du Budget Jean Razafindravonona  sont prêts (vonona) pour la course à  la relance économique.
Georges Tsibouris Chef de mission du FMI (à gauche) et le ministre des Finances et du Budget Jean Razafindravonona sont prêts (vonona) pour la course à la relance économique.

A moyen terme, le principal défi pour Madagascar est de sécuriser une croissance forte durable, pro-pauvres, afin d’inverser l’évolution négative des indicateurs de développement.

Si sur le terrain, rien de bon ne se profile au niveau notamment des conditions de vie de la population malgache dont la grande majorité vit encore dans l’extrême pauvreté ; sur le papier la croissance serait de retour. « Des premiers signes de reprise économique sont visibles, avec une croissance de 3% et une inflation sous les 7% en 2014 », indique un communiqué du Fonds Monétaire Internationale, à l’issue d’une mission de consultation qu’elle vient de réaliser.

Facilité Elargie de Crédit. Conduite par le Chef de mission Georges Tsibouris, un expert du FMI, habitué du dossier Madagascar, cette délégation a eu des séances de travail avec les autorités et les techniciens malgaches du 29 octobre au 11 novembre. Les discussions ont porté essentiellement sur un programme de réformes à moyen terme qui pourrait être soutenu par un accord de Facilité Elargie de Crédit (FEC). Un accord qui remplace la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté (FRPC) et qui se caractérise par des plafonds d’accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles et surtout, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu’elle appuie.

Croissance robuste. Bref, le FMI va passer à une étape plus importante dans le processus des financements pour le développement de Madagascar, puisque, après les 47 millions USD, un financement à court terme obtenu depuis le retour à la normalité constitutionnelle, ce bailleur de fonds bilatéral va passer à une intervention financière à moyen terme.  Un montant plus significatif sera alloué à ce programme qui couvrira la période 2015-2017, a annoncé Georges Tsibouris. Normalement le Conseil d’Administration du FMI se réunira en janvier 2015 pour son rapport annuel sur Madagascar et pour décider de ce financement. « Le programme de réformes du gouvernement, attendu dans le Plan National de Développement, va établir un cadre pour une croissance robuste et une réduction de la pauvreté à moyen terme. Il est important que ce cadre se traduise par des priorités spécifiques et des actions permettant d’atteindre les objectifs à moyen terme du gouvernement ».

60 millions de dollars et 104 millions d’euros. Et le FMI ne sera pas le seul bailleur budgétaire de Madagascar pour sa relance économique. Selon le ministre des Finances et du Budget, Jean Razafindravonona, d’autres pays et organismes internationaux seront également là. Le Japon apporte 20 millions USD, l’Union Européenne 67 millions d’euros, la Banque Mondiale 40 millions USD, la BAD 36,9 millions euros.  Soit 60 millions de dollars et 104 millions d’euros. Des financements qui vont apporter du souffle à l’économie malgache qui, pour le moment, est marquée par la faiblesse persistante des recettes fiscales. « Du coup, les dépenses prioritaires comme la santé et l’éducation sont toujours contraintes » selon toujours le FMI qui estime cependant que les conditions techniques sont plus ou moins réunies pour financer la relance de Madagascar dont l’avenir politique est encore incertain en raison de certains événements. « Nous n’avons pas des appréciations politiques particulières », a noté sur ce point Georges Tsibouris.

R.Edmond

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