Le président de la République persiste et signe. Il a déclaré lors de l’inauguration du salon ITM que les prix du carburant devaient baisser. Cette volonté affichée par le chef de l’Etat réjouit une opinion publique qui a subi sans broncher les hausses successives des prix à la pompe de ces dernières années. Le consommateur malgache ne voit pas plus loin que cette assurance d’Andry Rajoelina, mais les économistes ne montrent pas le même optimisme que ce dernier car beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte dans le calcul de ces prix.
Baisse des prix du Carburant : l’opinion Dans l’expectative
La volonté de ne plus subir les conditions imposées par les pétroliers a été réitérée à maintes reprises par le chef de l’Etat. Cette affirmation a été relayée par le Premier ministre. Cependant, cette fixation du prix des carburants est tributaire de plusieurs paramètres dont l’un des plus importants est le cours du baril de pétrole sur le plan international. D’ores et déjà, la crise qui vient d’éclater dans le golfe du persique est en train d’affoler les marchés pétroliers. Le renchérissement du prix du baril est déjà en cours. Les répercussions vont être aussi graves chez nous que dans les pays développés. De plus, les bailleurs de fonds restent assez fermes sur la manière de fixer le coût de l’énergie. Ils affirment à demi-mots qu’il ne faut pas changer les règles déjà établies. Dans ces conditions, la marge de manœuvre du chef de l’Etat est très réduite, voire quasiment nulle. Ce dernier n’a peut-être pas épuisé toutes les alternatives qu’il a envisagées. L’opinion est donc dans l’expectative. La majorité des citoyens l’encourage dans son objectif : réduire la pauvreté des Malgaches et pour ce faire, faire baisser le coût de l’énergie. Les déclarations du président de la République n’ont pas varié depuis le début, mais il n’est pas interdit de laisser planer un léger doute.
Patrice RABE