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mercredi, juin 26, 2024
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Baisse du prix du nickel : 130 millions de perte pour Ambatovy en une année

Le prix du nickel est encore descendu aux alentours des 10 000 USD depuis quelques semaines. Il  a chuté de 11% en un mois.

La crise du nickel se poursuit.  En effet, depuis novembre 2015, les prix n’ont jamais réellement augmenté et ont simplement oscillé entre 8 000 et 11 000 USD, une véritable stagnation. En février 2016, il est descendu jusqu’à 7 712 USD, un record depuis plus de 10 ans.

Elan baissier. En novembre 2016, le prix du nickel était de 5,20 USD/lb, puis descend à 4,20USD/lb en avril 2017, ce qui revient à une perte de 1USD/lb. En faisant le calcul sur 60 000 T de nickel par an, Ambatovy accusera une perte d’environ 130 millions USD en une année. La baisse actuelle des prix s’explique par la décision récente de l’Indonésie d’autoriser de nouveau l’exportation de 12 millions de tonnes de minerai de nickel, mettant un terme définitif à l’embargo instauré en janvier 2014 par le gouvernement indonésien et effaçant d’un coup les espoirs de diminution des stocks, estimé  aujourd’hui à 370 872 tonnes à la Bourse des Métaux de Londres (LME). Selon les analystes, l’élan baissier va encore se poursuivre.  « On pourrait effectivement tester les supports de prix (9 350 $) du 9 janvier dernier. La tendance est baissière, c’est une zone dangereuse pour le nickel qui s’inscrit dans le sillage négatif des cours du cuivre, le roi des métaux industriels. Le nickel a cassé les 10 000 dollars » confirme à NC1ere le négociant londonien Triland Metals.

 Rationalisation des dépenses. Ce qui provoque évidemment  énormément de problèmes au niveau des pays producteurs. Au Botswana, par exemple, le nombre de personnes directement employées par des entreprises de l’industrie minière est passé de 24 572 en 2014, à 19 519 en 2016, soit une perte de 21% des emplois. Ceci est dû à la baisse des prix du nickel et du cuivre qui a entraîné la fermeture de mines, premiers opérateurs de ce pays.  A Madagascar, Ambatovy continue de survivre en adoptant une politique de rationalisation des dépenses  et en maîtrisant les coûts de revient en augmentant la production du nickel et du cobalt. « Ce sont les seuls moyens de réduire les pertes et de se maintenir dans la course » indique-t-on du côté d’Ambatovy qui, pour le moment n’est pas encore  à 100% de la capacité nominale de son usine de raffinage. Selon le rapport financier trimestriel qu’effectue Sherritt International Corp., le prix d’usinage du nickel d’Ambatovy –un coût servant de référence dans cette industrie qui exclut encore les taxes, le fret et de nombreux coûts, est de 4,27 USD par livre de nickel. A priori, les coûts de revient finaux peuvent atteindre le double du prix d’usinage alors que les cours actuels du nickel à Londres oscillent à 4.55 USD/livre soit 10 050 USD/t. En somme, si cette forte pression sur le nickel se maintient, c’est l’ensemble de l’économie malgache qui va en pâtir. Surtout quand on sait que le nickel, premier produit d’exportation de Madagascar, génère plus de 30% des recettes en devises.

 Recueillis par R. Edmond

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