
75 193 sur les 181 014 candidats aux examens du baccalauréat ont reçu leurs diplômes cette année. Un bilan négatif du point de vue statistique.
3,43%. C’est l’écart entre le taux de réussite de cette année et celui de l’année dernière. Ledit écart signifiant une baisse considérable, toujours dans la comparaison des deux années. En effet, l’année 2016 a enregistré un taux de réussite de 44,97% si cette année n’a pu faire que 41,54%. Une situation qui aurait comme cause la prolifération des cours particuliers communément appelés « Faradoboka » selon les explications du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Monique Rasoazananera. Cette dernière de faire savoir que « l’existence de ces cours et des sujets-types traités induisent les candidats en erreur ». « Ils (les cours faradoboka et les sujets-types) favorisent le « par coeurisme » et limitent les capacités de raisonnement des candidats. Si bien que cette année, bon nombre d’entre eux se sont plantés parce que les sujets des examens ont été modifiés » a-t-elle renchéri. Outre ces raisons que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique partage avec le ministère de l’Education nationale (les mêmes explications faites pour expliquer la baisse du taux de réussite lors des examens du BEPC de cette année), d’autres raisons ont provoqué cette « chute » du taux de réussite aux examens du baccalauréat.
Niveau. Le bilan dressé par le Mesupres ne se limite toutefois pas au plan statistique. En effet, « une hausse du niveau des étudiants a été enregistrée cette année » d’après le ministre Monique Rasoazananera. « La qualité de l’enseignement s’est développée. Ce qui s’est manifesté par l’augmentation du nombre des candidats qui ont eu des mentions cette année » a lancé la ministre. Avant d’ajouter que « ce nombre est passé de 4 000 à 6 700 cette année pour Antananarivo ». Le même résultat aurait été enregistré dans les autres régions selon toujours les dires de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Accueil. 75 193 nouveaux bacheliers vont donc rejoindre le monde de l’Enseignement supérieur durant l’année universitaire 2017-2018. Un « hic » se pose toutefois quant à la capacité d’accueil des universités publiques. En effet, interrogé sur la question, la ministre Monique Rasoazananera d’expliquer que « lesdites universités ne peuvent accueillir qu’environ 20 000 étudiants ». Ce qui laisse donc 55 193 autres « en proie » aux instituts et universités privés. « En proie » parce que nombre de ces institutions ne respectent pas les normes établies par l’Etat en matière d’Enseignement supérieur. Ce dernier est, en effet, devenu un « business lucratif » si bien que le nombre d’institutions privées ne cesse de croître. Ce qui est tout à fait logique parce qu’il faudrait bien caser ces nouveaux bacheliers quelque part. Consciente de la situation, la ministre Monique Rasoazananera a fait savoir « qu’il est impossible de se défaire des institutions privées ». « Il faut toutefois qu’elles remplissent les conditions d’habilitation pour être aux normes, mais surtout pour l’avenir des jeunes malgaches » a-t-elle ajouté.
José Belalahy