À la sortie d’une élection présidentielle particulière et avec les échéances électorales qui arrivent, Bakoly Andrianady, responsable de « Vie neuve pour Madagascar », une organisation de la société civile, nous livre ses analyses. « Les élections sont l’un des fondements essentiels de la démocratie et les citoyens doivent exiger que l’organisation desdites élections soit menée de façon professionnelle, compétente et impartiale dans sa préparation et sa gestion et être perçues comme telles par les électeurs », a-t-elle souligné tout en précisant que « la rigueur et les pratiques éthiques doivent être appliquées tout au long du cycle électoral afin de redonner confiance aux citoyens quant à l’INTÉGRITÉ desdites élections. L’inclusion, la transparence, la responsabilité et la redevabilité sont, également, des éléments fondamentaux pour instaurer cette confiance ».
La tenue des élections honnêtes et démocratiques est une condition préalable de la gouvernance démocratique. En démocratie, en effet, le bon exercice du pouvoir n’est pas le seul apanage de l’État puisqu’il intéresse tous les citoyens, hommes politiques, partis politiques, et surtout la société civile qui doivent veiller et assurer que les élections ne soient pas elles-mêmes source de conflits ni de crise mais de compétition politique saine et transparente afin de garantir un niveau de sécurité réciproque, notamment entre les adversaires politiques à avoir la capacité de se présenter et de participer au scrutin afin d’éviter la résurgence d’une crise susceptible de dégénérer en violation à grande échelle des droits humains.
Libertés fondamentales
Le droit de voter et d’être élu lors du scrutin démocratique, honnête et périodique sont des droits fondamentaux internationalement reconnus, prévus par la Charte internationale des droits humains, reprise dans la Constitution malgache. Il ne peut y avoir d’élections honnêtes et démocratiques si un certain nombre considérable de droits et de libertés fondamentaux ne peuvent être exercés de façon permanente, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion publique ou autre, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation dont les handicaps, et sans restriction arbitraire et déraisonnable (article 2 du PIDCP). Néanmoins, on souligne qu’en l’absence de l’État de droit, il est impossible de mettre en œuvre tous ces principes et normes. Les élections ne doivent pas être, seulement, un problème technique auquel on peut remédier par l’application de bonnes pratiques et des capacités de mettre en œuvre le processus d´« institutionnalisation », c’est-à-dire la mise en place d’institutions qui n’aboutit pas, obligatoirement, sur un régime démocratique si elle n’est pas suivie d’une période de consolidation.
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est la volonté politique de progresser dans l’ensemble des grands problèmes auxquels les Malgaches sont confrontés et de parvenir rapidement à l’adoption d’un système politique électoral permettant aux acteurs et groupes politiques de prendre part au processus électoral.
Recueillis par Julien R.
Enorme décalage entre la théorie et la réalité électorale .existante . Rainilainga et sa clique ne cédera pas de terrain car ce processus ultra verrouillé fera leur affaire pour se maintenir au pouvoir de prédation et de vol !