L’arrivée du secrétaire général des Nations Unies coïncide avec l’intensification du mouvement de contestation sociale dirigé par le « Afo sendikaly » et la multiplication des déclarations politiques contre le régime.
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon et son épouse sont attendus cet après-midi à 14h55 à l’aéroport d’Ivato. Son programme est très chargé pendant les deux jours qu’ils vont passer à Madagascar. La visite de Ban Ki-Moon à Madagascar s’inscrit dans sa tournée dans l’Océan Indien et ce quelques mois avant son départ du secrétariat général de l’ONU qui devrait avoir un nouveau patron en octobre. Le numéro Un des Nations Unies sera invité ce soir à un dîner d’Etat à Iavoloha par le président de la République. Il prononcera demain à 10h30 son allocution devant les parlementaires malgaches (députés et sénateurs) au Palais de Verre à Anosikely. Chose curieuse, Ban Ki-Moon va effectuer une descente dans les bas quartiers d’Antananarivo dont Andohatapenaka pour constater de visu les réalités à Madagascar.
Demande d’audience. La rencontre avec le secteur privé malgache figure également dans l’agenda du secrétaire général des Nations Unies. Par contre, il ne prévoit pas de rencontrer les représentants des partis politiques malgaches. Et ce malgré le fait que ces derniers tentent d’obtenir une audience auprès de l’invité de marque de la Grande Ile. Hier, la ministre des Affaires Etrangères Atallah Béatrice a déclaré que la visite de Ban Ki-Moon à Madagascar est un signe de reconnaissance des pays membres des Nations Unies, après le retour à l’ordre constitutionnel marqué par la tenue des Présidentielles en décembre 2013.
Instabilité sociale. La visite de Ban Ki-Moon intervient à un moment où Madagascar vit dans un contexte politique et social confus avec des contestations et des foyers de tension un peu partout. Et la tenue d’un rassemblement organisé ce jour au stade de Mahamasina par le « Afo sendikaly » n’est pas fortuite. Le « Afo sendikaly » appelle à un grand rassemblement de tous ceux qui ont quelques choses à dénoncer tant sur le plan politique, économique que social. Ce groupe syndical voudrait montrer coûte que coûte que Madagascar traverse actuellement une période d’instabilité sociale.
R. Eugène
