
Les pluies de dollars commencent à tomber pour la relance de l’économie malgache.
Il n’y pas une différence majeure entre la prévision de croissance économique donnée par le gouvernement malgache et celle de la Banque Mondiale. En effet, ce bailleur de fond mise sur un taux de croissance d’un peu plus de 6% alors que le gouvernement Kolo Roger a fait état de 7% de croissance, cette année. « Comme c’est une prévision, elle peut évoluer en fonction des paramètres » a déclaré, hier, lors d’une conférence de presse, le Vice Président de la Banque Mondiale en charge de l’Afrique Makhtar Diop qui, à l’issue d’un séjour de trois jours en terre malgache, a constaté une volonté des autorités malgaches à sortir de la crise et à développer le pays. « Un fort vent d’espoir » que la Banque Mondiale veut accompagner à travers ses aides.
Un bon avocat. « Madagascar entre maintenant dans une nouvelle phase et la Banque Mondiale est disposée à apporter son appui » selon toujours Makhtar Diop qui, lors de son séjour marathon, a rencontré trois fois le Président de la République Hery Rajaonarimampianina, et le Premier ministre Kolo Roger, et visité des projets financés par la Banque comme le Pôle Intégré de Croissance (PIC) à Nosy-Be. Des séances de travail qui ont abouti à des résultats positifs. Surtout en termes de financements, puisque pour le moment, la Banque va engager à partir de ce mois de juillet sur fonds IDA, un financement total de 400 millions USD sur une période de 3 ans. Un financement qui pourrait être révisé à la hausse et qui sera destiné essentiellement à des projets sociaux et d’infrastructures de base. En tout cas, pour la Banque Mondiale, « il n’est plus question de conditionnalités mais d’appuyer Madagascar, par des actions concrètes, à mettre en œuvre la politique de développement ». Sur ce point, d’ailleurs Makhtar Diop estime que la politique générale de l’Etat a le mérite d’avoir « des orientations générales très louables ». « On va identifier les mesures et on va aider le gouvernement à les mettre en œuvre » selon toujours Makhtar Diop qui a promis avant son départ de jouer le rôle d’avocat de Madagascar auprès de la communauté internationale. Et quand on sait que celui qui a été ministre sénégalais des Finances et du Budget, avant de rejoindre le FMI, puis la Banque Mondiale, vient d’être classé parmi les 50 personnalités les plus influentes en Afrique, on peut dire que la Grande Ile a maintenant un bon avocat. Un très bon avocat.
R.Edmond