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mardi, mai 13, 2025
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Banque mondiale : Relever le défi de l’égalité de genre pour stimuler la croissance

Un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale révèle que l’écart entre les sexes sur le lieu de travail est bien plus large que prévu, soulignant ainsi un défi persistant dans la quête de parité hommes-femmes et une meilleure performance économique.

Même dans les économies les plus riches, aucune ne garantit des opportunités égales pour les femmes. Le dernier rapport intitulé « Women, Business, and the Law » offre une image complète des obstacles auxquels les femmes sont confrontées pour intégrer la main-d’œuvre mondiale et contribuer à une prospérité accrue, tant pour elles-mêmes que pour leurs familles et leurs communautés. Il élargit le champ de son analyse en ajoutant deux indicateurs cruciaux pouvant ouvrir ou restreindre les options des femmes : la sécurité contre la violence et l’accès aux services de garde d’enfants. Lorsque ces mesures sont prises en compte, les femmes bénéficient, en moyenne, de seulement 64 % des protections légales dont disposent les hommes, bien moins que l’estimation précédente de 77 %. L’écart entre les sexes est encore plus grand dans la pratique. Pour la première fois, le rapport évalue l’écart entre les réformes légales et les résultats réels pour les femmes dans 190 économies. L’analyse révèle un écart de mise en œuvre choquant. Bien que les lois en vigueur laissent entendre que les femmes bénéficient d’environ deux tiers des droits des hommes, les pays en moyenne n’ont mis en place que moins de 40 % des systèmes nécessaires pour une mise en œuvre complète.

Gaspillage de ressources

L’application efficace des lois sur l’égalité des chances dépend d’un cadre de soutien adéquat, comprenant des mécanismes de contrôle solides, un système de suivi des disparités salariales liées au genre et la disponibilité de services de santé pour les femmes victimes de violence.« Il est plus urgent que jamais d’accélérer les efforts de réforme des lois et d’adopter des politiques publiques qui donnent aux femmes les moyens de travailler, de créer et de développer des entreprises », a déclaré Tea Trumbic, auteure principale du rapport. « Aujourd’hui, à peine la moitié des femmes participent à la main-d’œuvre mondiale, contre près de trois hommes sur quatre. Ce n’est pas juste, mais c’est aussi du gaspillage », a-t-elle soutenu. Malgré les progrès réalisés dans l’adoption de lois sur l’égalité des chances, le chemin à parcourir reste long, même pour les pays qui ont institué de telles lois. Les obstacles spécifiques persistent également dans d’autres domaines. Dans le domaine de l’entrepreneuriat, par exemple, seulement une économie sur cinq impose des critères sensibles au genre pour les processus de passation de marchés publics, excluant ainsi largement les femmes d’une opportunité économique de 10 000 milliards de dollars par an. L’Afrique subsaharienne présente un score régional moyen de 57,4 dans l’index juridique, soit près de 7 points de moins que la moyenne mondiale de 64,2. Aucune des 48 économies de la région n’a atteint un score de 100 dans l’index juridique, ce qui signifie qu’aucune économie n’a atteint la parité juridique entre les sexes dans les domaines mesurés.

Antsa R.

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1 COMMENTAIRE

  1. Les indicateurs retenus sont liés à la culture occidentale. Les apports des femmes dans l’éducation en Affrique et au Japon par exemple sont fondamentaux. Emplois, salaire , pouvoir politique … ne reflètent pas le respect que l’on doit aux femmes.

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