Les Barea n’ont plus droit à l’erreur. Pire, leur qualification ne dépend plus de leurs trois prochaines victoires, mais bien de la double défaite du Bénin qui est aujourd’hui à 7 points et pratiquement hors de portée puisqu’il faut une nouvelle victoire pour se mettre à l’abri.
Du coup, le match de ce dimanche à 19h aura pour seul mot d’ordre celui de donner du plaisir aux 10 000 spectateurs de Mahamasina et peut-être aussi aux milliers de fans qui misaient sur une équipe qui a du mal à retrouver son efficacité.
La faute au choix des joueurs moins tranchants ou ayant cette peur au ventre de se blesser. Pour preuve, ils n’ont jamais eu cette hargne qu’ils avaient l’habitude de montrer dans leurs clubs. En un mot, ils ne sont pas venus pour mouiller le maillot.
Parmi les joueurs les plus critiqués, on citera Hakim Abdallah, transparent depuis ses quatre derniers matches avec les Barea mais curieusement, il a toujours été préféré par Nicolas Dupuis contre la Côte d’Ivoire et plus tard par Eric Rabesandratana.
Outre le joueur de Lierse en Belgique, il y a aussi le gardien Adrien Melvin, le chouchou des supportrices, qui reste inamovible au poste alors qu’on devait l’écarter depuis le naufrage de 4 à 0 à Bahir Dar face à l’Ethiopie. Beaucoup de techniciens estiment qu’il est logique que le jeune Mathyas Randriamamy prenne le relais, ne serait-ce que pour mieux préparer l’avenir.
Un avenir en pointillé tant Eric Rabesandratana, obnubilé par le statut des pros, n’a jamais su prendre le bon bout avec ces jeunes joueurs truffés de talent pour ne citer que El Hadari, Tsito, Veve et Bancé du Five. Et la liste est loin d’être close car contrairement aux préjugés, l’Ethiopie s’en est bien tirée avec son groupe composé essentiellement de locaux. Encore faut-il avoir le courage de le faire…
Clément RABARY