
Le monde ne s’arrêtera pas de tourner pour des Barea convaincus qu’il faut un nouveau souffle pour espérer revivre cette motivation qui a animé tout le peuple malgache lors de la CAN 2019 en Egypte. Tout est possible, révèle le nouvel entraîneur des Barea, Eric Rabesandratana, au cours d’une visioconférence hier. Un homme qui prend sa nouvelle fonction très à cœur et qui avoue être prêt pour s’investir corps et biens dans cette aventure avec un grand A, avec l’aide du président Andry Rajoelina, à qui il n’hésite pas de demander de l’aide pour retrouver cette fierté bien malgache.
Midi Madagasikara : On entend des noms de grands joueurs susceptibles de faire partie des Barea. Où en êtes-vous exactement ?
Eric Rabesandratana : « Je ne suis pas, mais pas du tout, un amateur de réseaux sociaux. Tout ce qui se dit actuellement demande à être vérifié. Ce qui est vrai c’est le fait que je fasse aujourd’hui un vaste tour d’horizon pour constituer un groupe. Au final, et avec l’aide de mes collaborateurs, je pourrai vous parler de celui-ci qui ne serait pas tout à fait nouveau, car j’ai besoin de savoir ce que vaut réellement un joueur sur le terrain et en dehors. J’établirai un lien avec les techniciens locaux afin d’avoir des échanges continuels, car je ne prétends pas tout savoir. Il y a un tout pour former une équipe compétitive. Il faut jauger toutes les qualités avant de fixer un choix. Il faut faire le point pour tout le monde et situer la forme de chaque joueur, voire son mental. J’ai besoin de savoir jusqu’où chacun veut aller, car il faut avant tout être fier de porter ce maillot. Ce qui est possible car c’est une chance d’avoir décalé le calendrier pour septembre. On aura suffisamment de recul pour faire les choses de la bonne manière. »
Midi : Peut-on avoir une idée de votre plan ?
E.R. : « Je vais m’atteler, dans un premier temps, à la formation des formateurs. C’est très important car ce n’est pas seulement cette génération qui est importante, mais aussi celles d’après. La base doit être organisée, d’où l’idée d’un Pool Santé qui sera ouvert à tous les athlètes de haut niveau de toutes les disciplines. On verra tout, de la diététique à la préparation tout court, sous la direction des personnes qualifiées. »
Midi : En parlant des personnes qualifiées, pouvez-vous nous dévoiler votre staff ?
E.R. : « Ce n’est pas un secret. Pour espérer réussir, il faut un bon encadrement et, sur ce point, j’ai appelé le Portugais Fabiano Florent qui est un ancien de la Lazio et de la Juventus pour être mon premier assistant. Dans la foulée, j’ai aussi appelé un autre Portugais, José Dos Santos comme préparateur physique. Il y a aussi parmi le staff technique Frédéric Roux qui a déjà fait partie du staff de Lyon et de Bordeaux. Des hommes d’expérience qui, je l’espère, adhèrent à cet objectif de gagner les deux premiers matchs contre la Tanzanie et le Bénin, même si ce ne sera pas facile, surtout sans l’adhésion de tous les Malgaches, à commencer par le soutien du président de la République Andry Rajoelina, mais aussi celui du président de la FMF Arizaka Raoul, sans oublier tous les membres de la FMF et les supporters des Barea sans exception ».
Midi : A vous entendre, vous êtes optimiste pour ces qualifications pour le Mondial au Qatar. Pensez-vous que les Barea peuvent créer la surprise ?
E.R. : « Il faut surtout travailler ensemble. Je n’entre pas dans les considérations politiques mais je pense que Madagascar a les moyens de bien faire car il y a de bons éléments. Il faut juste retrouver cette détermination qui a permis aux Barea d’aller jusqu’aux quarts de finale de la CAN 2019. Il faut en faire une affaire nationale. D’ailleurs, et pour tout vous dire, je suis impatient d’aller à Madagascar. Je travaille actuellement pour avoir une ou deux rencontres de préparation, mais en attendant, cela peut se faire entre nous pour avoir une première idée. »
Propos recueillis par
Clément RABARY