L’heure est grave. Le climat sec qui prévaut, ces dernières semaines, sur les Hautes Terres centrales de Madagascar bouleverse un certain nombre d’activités.
L’eau est complètement tarie sur le barrage de Tanjombato. Conséquence du climat sec qui persiste depuis plusieurs semaines. La faible pluviométrie observée depuis la fin de l’année 2016 jusqu’en ce début d’année 2017 est, en partie, à l’origine du délestage en raison de l’insuffisance de production énergétique de la JIRAMA dans les centrales hydrauliques. D’où la nécessité du renforcement des productions dans les centrales thermiques qui assurent la majorité de la production d’électricité à Madagascar. Mais faute de quantité suffisante de carburants, ces centrales thermiques fonctionnent en pointillés. En dépit des récentes déclarations du directeur général adjoint de la JIRAMA sur la fin du délestage, la semaine dernière, celui-ci ne fait qu’empirer. Six heures par jour dans certains quartiers : trois heures durant la matinée et autant l’après-midi, ou le soir. Une situation qui a des répercussions sur la quasi-totalité des activités économiques.
Eau trouble. Dans les zones rurales et périurbaines, les activités agricoles sont sérieusement compromises. Les pluies abondantes qui devraient déjà être observées sur la partie centrale de la Grande Ile, accusent un sérieux retard et les paysans commencent à trouver le temps long en voyant les rizières s’assécher. La baisse du niveau de l’Ikopa ne rassure guère. Car ici aussi, des activités se retrouvent paralysées. Il s’agit essentiellement de petits travailleurs pour lesquels la rivière est une source de revenus. Tel est le cas pour les lavandières qui exercent leurs activités le long des rives de l’Ikopa. A Tanjombato où nombre d’entre elles ont l’habitude de s’installer, l’eau est devenue si boueuse qu’il est impossible d’y faire la lessive, même si d’ordinaire, l’aspect trouble et la couleur jaunâtre de l’Ikopa fait déjà douter sur la propreté du linge qui y est lavé ! Les lavandières sont contraintes d’aller trouver un niveau d’eau plus acceptable, du côté d’Ambohimanambola. Pour elles comme pour le reste de la population, il leur tarde de voir la pluie enfin tomber en quantité suffisante. En tout cas, les prévisions font état d’un après-midi pluvieux, du moins, ce jour et demain.
Hanitra R.