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samedi, mai 10, 2025
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Bas quartiers : Les promesses électorales aux oubliettes       

Malgré les projets d’urbanisation très ambitieux, certains quartiers de la capitale restent encore inondés dès les premières fortes pluies.

Près de trois mois après les élections communales et neuf mois après les législatives, des élus semblent touchés par l’amnésie. Ils auraient déjà oublié leurs belles paroles. 

Les temps de campagne sont déjà très loin. « Faire d’Antananarivo une ville propre et loin de l’inondation ». Telle était l’une des promesses de l’actuelle maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), mais aussi du président Andry Rajoelina lors de la dernière élection présidentielle en lançant des projets d’urbanisation très ambitieux. Même les candidats aux élections législatives du mois de mai 2024 se sont permis de  promettre monts et merveilles aux habitants des bas quartiers afin d’obtenir leurs adhésions. Avec les fortes pluies de ces derniers jours et la situation dans laquelle ils pataugent, tout semble dire que les promesses électorales sont tombées à l’eau.

Mémoire courte

Électorat très volatile, les habitants des bas quartiers se font souvent avoir. Faire du CENAM 67ha un nouveau quartier fait partie, par exemple, des promesses électorales d’Andry Rajoelina mais c’est tombé à l’eau comme les autres  « velirano ». Avec les problèmes d’évacuation d’eau et d’assainissement dans ce quartier, dès les premières pluies, les habitants d’Antetezana Afovoany ou encore de Manarintsoa comptent parmi les premiers sinistrés de la ville. D’autres quartiers comme Besarety ou Andravoahangy sont, depuis longtemps, victimes de la montée inexplicable des eaux entre le mois de novembre et le mois de mars. Et cela, malgré les différents candidats qui se sont succédé avec leurs belles paroles.  Pas plus tard que lors des dernières élections municipales, un candidat de l’opposition et son équipe sont même venus dans les quartiers avec une moto pompe pour assainir les lieux mais une fois la période électorale terminée, ils ont tout oublié. Les politiciens, toutes tendances confondues, semblent avoir la mémoire courte. Ils n’accordent aucun intérêt aux habitants des bas quartiers que durant les périodes électorales. 

Candidat du pouvoir

Avec le mauvais temps qui risque de se prolonger, ces habitants ne sont pas encore sortis de l’auberge. En tout cas, jusqu’à présent, on dénombre environ 19 764 sinistrés dans toute l’Île dont la majorité dans la région Analamanga. Le quatrième arrondissement de la capitale est le plus touché avec ses 5 663 sinistrés. Tana V se place en troisième position avec 2 352 sinistrés et Tana 1 en 5ème position avec 1 959 sinistrés. En tout cas, de gros chantiers attendent les premiers responsables de la ville, notamment Harilala Ramanantsoa, la nouvelle maire de la capitale qui a fait entendre durant toute la période de campagne qu’ « il faut élire un candidat du pouvoir si les électeurs veulent le développement ». Celle-ci a d’ailleurs déclaré, durant son installation officielle le 24 janvier 2025, « je suis prête à relever le défi pour Antananarivo ». Elle a, en effet, promis de  « travailler pour faire en sorte que Antananarivo soit plus développée, ordonnée, et que la Capitale devienne une véritable ville propre, apaisée et verdoyante ». Elle doit prouver que la campagne ne se résume pas à la distribution de « cuvettes » et de gadgets en tous genres pour obtenir les voix des bas quartiers. 

Julien R.

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