
Expert en mine, et actuellement en fonction dans une société minière d’exploitation d’ilménite au Mozambique, Jean Pascal Valiarimanana, diplômé en géologie et mines de l’université polytechnique de Vontovorona, et non moins titulaire d’un MBA américain, donne ses avis sur le projet Base Toliara.
Des avis émis en connaissance de cause, puisqu’il a déjà travaillé dans le secteur minier depuis plus de 20 ans dans l’extraction d’ilménite, plus particulièrement à Toliara Sands, l’entreprise minière qui a exploité en premier à Toliara avant d’être rachetée par Base Toliara. Interview
Midi Madagasikara : Vous avez officié, en tant que géologue au sein de l’ancienne Toliara Sands en 2003. Qu’a-t-il déjà été fait au niveau de l’extraction d’ilménite en ce temps?
Jean Pascal Valiarimanana : Effectivement, j’étais chargé des études et du forage d’échantillons de minerais pour définir le site d’exploitation. Un périmètre de 10mx10m a été foré puis traité au sein de l’usine pilote. Environ 70 personnes, dont la majorité des habitants des environs, ont travaillé au niveau de l’usine pilote à cette époque. Près de 500 tonnes de concentré de sable minéralisé ont été extraites à l’époque, avec une attention particulière accordée au niveau sécurité et respect du cahier de charges environnemental. Car, oui, la structure implantée à cette époque, de février à octobre 2006 n’avait beau être qu’une usine pilote, mais celle-ci était astreinte à un cahier de charges environnemental dont l’application a été placée sous l’œil vigilant d’observateurs tels que l’ONE, les services des eaux et forêts, ou encore WWF.
M.M : A vous entendre, les procédures semblent avoir été respectées. Était-ce bien le cas ?
JPV : « On peut le dire car tout a été réalisé dans les règles de l’art. En ce qui concerne notamment la question de la radioactivité qui suscite parfois des inquiétudes, les employés qui ont manipulé le concentré de sable ont suivi une formation spécialisée et été dotés de dosimètres personnels pour le suivi de l’exposition. D’ailleurs, le temps de travail a été optimisé en maximisant, dans la limite du raisonnable, le nombre de personnel pour réduire le temps d’exposition au concentré. Aucun des 70 employés n’a souffert de problèmes de santé. Ils ont été soumis à une visite médicale avant et après leur travail auprès de la mine. Des médecins indépendants d’une clinique de Toliara ont procédé à la visite de sortie de ces employés. Et vous savez, généralement dans les grandes mines, ce sont des établissements dotés de réputation internationale qui se chargent de ce genre de visite, que ce soit à Madagascar ou à l’étranger, notamment au Mozambique où je travaille également »
M.M : Mais le risque zéro existe-t-il dans ce genre de projet ?
JPV : Ce qu’il faut savoir, c’est que la radiation naturelle existe où que l’on se trouve, et qu’il y ait exploitation du gisement ou non. Cela étant, après exploitation, l’ilménite et la monazite qui comportent des éléments radioactifs, sont extraits du sol et deviennent des produits finis destinés à l’exportation. Tout naturellement, la radiation sur le site baisse ainsi considérablement.
M.M Qu’en est-il de la gestion de l’eau qui sera utilisée pour les activités de Base Toliara ?
JPV : L’eau qui sera utilisée par Base Toliara provient de nappes de fractures. Le site d’exploitation prévu se trouve à 120 m au-dessus du niveau de la mer. Les nappes de fracture se trouvent à 50m au-dessus de la mer. Base Toliara n’utilisera que certaines de ces nappes de fracture qui se trouvent sous le site d’exploitation et qui sont non utilisées par les habitants des alentours ».
M.M : D’après vous, que peut-on attendre du projet Base Toliara?
JPV : Comme vous le savez certainement, les mines constituent un moteur de développement. La liste est longue quant au développement apporté par ce projet pour ne citer que les routes, les opportunités industrielles, le commerce, le tourisme, les emplois, la création d’entreprises… Ce qui m’étonne, c’est que plus de 20 ans après mes débuts au sein de Base Toliara, l’exploitation n’ait toujours pas commencé. Dans le monde, la technologie ne cesse de se développer. D’autres produits de substitution pourraient remplacer le titanium, le métal extrait de l’ilménite et Madagascar ratera le coche. Les grandes mines sont très réglementées par les lois internationales, beaucoup de grandes entreprises minières, comme le groupe Energy Fuels, la maison mère de Base Toliara, sont cotées en bourse. Cela implique qu’elles ne peuvent donc pas effectuer des opérations qui ne sont pas conformes aux normes nationales et internationales, que ce soit en matière de protection de l’environnement, de santé, de gestion de l’entreprise. C’est une opportunité pour le pays. C’est le moment ou jamais de commencer »
Propos recueillis par R.Edmond
Encore un » vendu » qui nous prend pour des cons ! Les risques de la radioactivité sur la santé humaine sont bien réelles . Ce guignol parle d’un échantillonnage faible en nombre et en durée à l’exposition radioactive donc non représentatif sans puissance statistique puissante . Il cause non comme un scientifique mais comme un » pion » de Base Tuléar et de ….Rainilainga !