A Ankilimalinike, dans la commune rurale de Toliara II, la situation socioéconomique est de plus en plus critique. Chômage et insécurité sont le lot quotidien d’une population qui vit essentiellement des activités agricoles et d’élevage mais qui rencontre également des problèmes liés à l’insuffisance d’eau pour irriguer les plantations et pour nourrir le maigre bétail qui survit encore.
Solutions
Longin Mahatoro, maire d’Ankilimalinike se désole de cette situation de précarité dans laquelle vivent ses administrés. « Le rendement agricole est trop faible et la population ne mange plus qu’une seule fois par jour. Pour survivre, bon nombre de gens sont obligés de vendre leur bétail », se plaint le maire qui lance un appel à l’Etat pour trouver les solutions qui s’imposent. Parmi ces solutions, Longin Mahatoro ne cherche pas loin en désignant les richesses minières inestimables dont dispose le Grand Sud. En citant notamment l’ilménite que Base Toliara a commencé à exploiter mais qui, pour le moment, est suspendue. « Il n’y a aucune à ce que cette exploitation ne soit pas reprise puisque Base Toliara dispose déjà des autorisations nécessaires et la population est favorable à cette réouverture », soutient-il en ajoutant que « la population aura, en cas de reprise, l’avantage de bénéficier de nouveau des projets sociaux qui étaient opérationnels avant la suspension de l’exploitation ». Pour le maire Longin Mahatoro, en tout cas, « l’Etat doit désormais privilégier l’intérêt général en considérant avant toute chose les effets bénéfiques comme la création d’emplois, que la population peut tirer de cette reprise qui s’impose plus que jamais ». Ce d’autant plus que, sur le plan financier, l’Etat et les collectivités territoriales gagneront aux changes avec les taxes, ristournes et redevances à verser par la compagnie minière et dont le montant se chiffre à des millions de dollars et des milliards d’ariary.
Avantages socioéconomiques
La levée de la suspension des activités de Base Toliara est donc plus que jamais d’actualité. Rochelin Houssen, député élu de Toliara II figure parmi les défenseurs de cette reprise en se basant sur ses avantages socio-économiques qui impacteront sur la vie quotidienne de la population. L’essentiel, soutient-il, c’est que la reprise se fasse sur la base d’un dialogue entre les parties prenantes et sur la transparence concernant les impacts du projet. Sur ce point on rappelle les propos de l’expert en hydrogéologie, Herivelo Rakotondrainibe qui avait expliqué notamment que l’exploitation de la nappe souterraine par forage est conforme aux dispositions légales et réglementaires applicables en la matière et que son impact sur les ressources en eau ne sera pas aussi grave qu’on peut le croire. Théodore Razakamanana – Expert en géologie, enseignant à l’Université de Toliara – a déjà pour sa part exposé qu’il n’ y a pas de menace de radioactivité dans l’exploitation de l’ilménite par Base Toliara. Le projet Base Toliara ne présente donc aucun danger en termes de radioactivité.
R.Edmond.
Un peu , tout de suite , et tant pis pour demain
La démarche de l’édile est rien que normale . Peut-il , doit-il dire autre chose ou différemment !?
Avec le recul , en marge des études et préconisations , les unes savantes , les autres prudentes , nous voyons bien que l’industrialisation irraisonnée (voir les grands pays industrialisés dits développés et les petits aussi) , se fait à l’avantage immédiat de quelques-uns, au désavantage immédiat et définitif du plus grand nombre . Pas besoin de recenser les calamités actuelles et prochaines dues à l’industrialisation…capitaliste .
S’agissant du grand sud – Andry – Itasy – la solution humainement supportable est dans le problème : nourrir la population . Aussi apparaît-il plus raisonnable d’utiliser l’eau disponible dans l’éocène voire dans ce le néogène pour les besoins humains fondamentaux , dont l’agriculture et l’élevage . Et éviter la saccage de la nature…qui le fera chèrement payer aux générations présentes et futures .
A ce propos , puisque Madagascar tient à n’importe quel prix imiter l’occident « développé » , qu’elle s’imprègne juste un peu de l’histoire et des étapes de l’évolution agricole , industrielle et commerciale des nations concernées .
Non, l’Afrique , le Sud , le berceau et l’avenir du monde , ne doit pas faire aussi mal que le Nord .
Err : Androy # Andry .
Err : Androy , Anosy # Andry , Itasy
Les lecteurs auront compris …
si ces élus saviez les dégâts que peuvent provoquer ces extractions minières sur:
– les humains,
– les terres agricoles,
– les espèces halieutiques,
– la biodiversité,
– et globalement sur l’environnement,
vous regretteriez amèrement vos prises de positions.
Cash investigation diffuse ce soir 26/01/2023 sur France 2 un doc sur le gisement de pétrole en Ouganda par Total Énergie.
Ce documentaire explique et dévoile de fond en comble les mensonges véhiculés par ces multinationales sur le soi-disant » impact environnemental nul voire faible » par la pseudo compensation carbone.
Ceci aurait pu éclairer les défenseurs aveuglés de Base Toliara sur toutes les arnaques engendrées par ces multinationales et les mensonges accompagnés par leur lobbies.
Dommage que ces mêmes personnes ne sont pas en capacité de savoir toutes les réalités du désastre dévasteur causé par ces exploitants.
Vouloir troquer la vie entiere de la population et de sa génération par un appât du gain des intérêts particuliers d’une minorité est quelque peu irresponsable. En ce sens cette attitude ne sauve en rien la population de la pauvreté bien au contraire, elle ne fait que l’aggraver.
Mais sachez qu’en persistant à tromper la population, vous devenez dans ce cas responsable devant elle.
l’État doit protéger la population pour laquelle une solution viable doit être trouvée pour atténuer les souffrances de la population démunie et durement frappée par le chômage.
@Milazanimarina
L’ignorance réelle , feinte ou volontaire du peuple malagasy est excusable . Celle des élus ne l’est pas .
Au demeurant , on aurait apprécié un positionnement affirmé , quelque soit le tropisme idéologique et/ou dogmatique des sachant . De mémoire , le seul scientifique à avoir risqué un avis sur l’impact du projet Base Toliara , par exemple , c’est le Pr Herivelo Rakotondrainibe. Sinon , silence radio , sauf méconnaissance des bonnes sources d’information.