Contrairement aux assertions de ses détracteurs, le projet Base Toliara n’est pas de ces investissements qui nuisent aux activités de pêche.
En effet, depuis le début, des dispositions ont été prises pour éviter une perturbation de la petite pêcherie dans les zones impactées par le projet.
Précautions
Présent lors des consultations publiques menées dans le cadre des études d’impact du projet en vue de l’obtention du permis environnemental de Base Toliara, Joseph Emmerand, membre de l’Association Akio Viko, se rappelle des précautions prises en faveur des petits pêcheurs qui opèrent dans la zone de construction d’une jetée. « Durant ces consultations publiques, les avis et les inquiétudes de toutes les parties prenantes ont été pris en compte », rappelle-t-il en précisant que les intervenants aux séances de consultations étaient rassurés par le fait que la construction de la jetée n’empêchera pas les communautés Vezo d’exercer leurs activités de pêche. Une manière de dire et de dénoncer la campagne actuelle de désinformation menée par les opposants à la reprise des activités de Base Toliara.
Partenaire
Au contraire, Joseph Emmerand et les membres de l’association Akio Viko s’attendent à des impacts positifs du projet Base Toliara sur la petite pêcherie qui traverse actuellement des difficultés pour diverses raisons, notamment en raison du changement climatique qui impacte sur la quantité disponible et la chute des prix des poissons. « Le projet Base Toliara peut devenir un partenaire pour le développement de nos activités en finançant, par exemple, l’entretien et le renouvellement de nos matériels de pêche », défend Joseph Emmerand. Par ailleurs, « comme les pêcheurs pratiquent encore des méthodes traditionnelles qui ne leur permettent pas d’avoir une bonne rentabilité, un appui venant de Base Toliara est appelé à améliorer la productivité et augmenter ainsi les revenus ». Ce chef des pêcheurs d’Ambohitsabo est également convaincu du fait que Base Toliara, comme le font les autres grandes entreprises minières, mettra en œuvre des programmes sociaux. Autant de raisons qui motivent les communautés locales à lancer un appel à l’endroit des autorités pour la relance du projet. « Nous sommes impatients de voir son lancement. Surtout que nos activités de pêche ne nous permettent plus de subvenir à nos besoins quotidiens et sa reprise contribuera à créer des emplois pour les jeunes ».
Débouchée
D’autres communautés pourraient également bénéficier des effets induits de la relance de Base Toliara. Aurélie Ratianantenaina, membre de l’association de vendeurs de produits halieutiques à Toliara appelée « Fimpifima » ou « Fikambanan’ny mpivarotra fia », une association féminine qui compte actuellement une centaine de membres, affirme que ce projet aura le mérite de constituer un débouché pour leurs produits. L’on apprend d’ailleurs que ces vendeuses de produits halieutiques avaient déjà des tractations avec Base Toliara pour devenir fournisseurs. « Nous estimons être capables d’honorer les éventuelles commandes de produits halieutiques émanant de Base Toliara et cela nous permettra d’augmenter nos revenus ». De bonnes perspectives en vue.
R.Edmond.
