
Retentissant ce doublé du SEBAM, hommes et dames dans la même année. C’est une première dans les annales du basket-ball malgache. Logique si son président Orlando Robimanana en parle avec une fierté non feinte au cours d’une interview exclusive.
Midi Madagasikara : Pour une réussite, celle de SEBAM fera date dans l’histoire car pour la première fois un club rafle le titre de champion dames et hommes au cours d’une même saison. Quel est votre secret ?
Orlando Robimanana : « On n’a pas de secret. Car contrairement aux habitudes, nous avons pris en main les clubs du SEBAM non pas pour l’honneur mais bien par amour et par passion. Du coup, tout partait de là puisque ces résultats ne sont pas les fruits du hasard, dans la mesure où nous étions partis sur de nouvelles bases.
Nous avons dû opter pour une restructuration totale du club incluant en filigrane le recours à des entraîneurs d’expérience tels Vachy, Raspi et Boana mais aussi une nouvelle approche tant au niveau de la gestion que sur le plan humain tout court. Le but est de pouvoir responsabiliser toutes les parties prenantes. »
Midi : Mais un doublé dès la première année, cela a l’air d’un miracle surtout que vous avez intégralement gardé les mêmes joueuses et les mêmes joueurs. »
Orlando Robimanana : « Pour résumer la situation, ce doublé du SEBAM est le fruit d’une belle cohésion de groupe car sur ce plan précis, nous avons réalisé un progrès palpable. Il y avait toute une éducation à faire et j’étais particulièrement heureux de voir les joueurs garder leur calme et ne pas répondre aux provocations. Cette attitude professionnelle est un plus même si ce n’est pas tout car la discipline au sein du groupe reste également un de nos points forts. »
Midi : Si vous avez à partager la réussite du SEBAM, que diriez-vous au mouvement sportif en général et à nos décideurs en particulier ?
Orlando Robimanana : « C’est tout aussi simple. C’est d’abord de faire les choses par amour et non pour d’autres raisons. Je pense sincèrement que Madagascar a le potentiel pour réussir dans le sport mais il faut analyser toutes les données incluant le quotidien des acteurs et les infrastructures sans oublier cette cohésion du groupe qui m’est très chère. Ce n’est pas sorcier mais encore faut-il avoir le courage de le faire. »
Propos recueillis par Clément RABARY