- Publicité -
jeudi, juillet 10, 2025
AccueilSportsBasket-ball : « Les fondamentaux font cruellement défaut à nos jeunes joueurs », se plaint...

Basket-ball : « Les fondamentaux font cruellement défaut à nos jeunes joueurs », se plaint Roland Raspi

Roland Raspi a tout connu en basket-ball en offrant plusieurs titres à l’AS Port et à la sélection féminine.

Il y a un moment pour se taire et un autre pour parler. Par amour pour la discipline, on a l’obligation de dire ce qui ne va pas pour essayer d’avoir de bons résultats en basket-ball. C’est donc un Roland Raspi très inspiré qui a apporté des critiques pour le bien de tout le monde. Et il s’en explique au cours d’une interview exclusive.

Midi Madagasikara : Madagascar est champion d’Afrique de basket-ball 3 x 3. Que faut-il pour espérer aller encore plus loin dans la hiérarchie ?

Roland Raspi : « Madagascar aurait pû faire partie des quatre meilleures nations africaines du basket-ball depuis longtemps. Malheureusement, nos efforts sont restés vains car l’encadrement laisse parfois à désirer. Il y a trop de lacunes technico-pédagogiques. Pour tout dire, les jeunes générations sont très mal encadrées car il manquait les fondamentaux se rattachant aux techniques de base.

Si le 3×3 a aujourd’hui un bon résultat, il faut voir qui a travaillé en amont pour former ces joueurs. Si j’y suis pour quelque chose car j’ai formé un des joueurs en 3×3, on le doit aussi aux efforts de Nono Ravonimbola qui a dirigé les premiers pas d’Elly et Livio. Il n’y a pas de miracle, ces joueurs ont travaillé le un contre un, le deux contre deux et le 3 contre 3 et en faire des éléments de valeur tant dans l’équipe du 3×3 que dans le basket-ball tout court car ils maîtrisent les fondamentaux. »

Midi : Que reprochez-vous exactement à l’encadrement du basket-ball ?

Roland Raspi : « Certains sont défaillants alors qu’ils sont sortants de l’Ecole Normale Supérieure. Le pire c’est de voir un entraîneur en option handball devenir responsable technique au basket-ball et se ruer vers les diplômes pour les beaux yeux de la FIBA. Cela ne s’improvise pas car, au final, les joueurs maîtrisent mieux le sujet que les membres de l’encadrement. Mais les joueurs se donnent à fond malgré cela. Un bon encadrement aurait permis au basket-ball malgache de faire encore mieux. »

Midi : Amer, vous l’êtes. Que s’est-il passé pour que vous vous mettiez à l’écart ?

Roland Raspi : « J’ai quitté le milieu par dépit. J’en ai marre d’entendre les sortants de l’université brandir leurs diplômes et dire aux joueurs du mal des anciens entraîneurs, pourtant plus expérimentés. Une triste mentalité, en fait, alors qu’une partie se gagne aussi au mental. J’ai quitté un club car on m’a fait clairement savoir que je devais céder la place aux jeunes. Une autre fois aussi, j’ai claqué la porte car je ne supporte pas recevoir des ordres d’un préparateur physique. Le basket-ball c’est ma vie et j’ai choisi d’en faire mon métier. Et avec bonheur car j’ai offert plusieurs titres en club qu’en équipe nationale.

Je le dis et le redis que seule l’expérience compte et non le diplôme. On n’interprète pas assez les points de règlements. Ce qui explique les défaites successives des clubs tananariviens devant l’AS Port et les clubs majungais pourtant lésés au nombre des matches.

Maintenant que nous avons plusieurs gymnases mais aussi des joueurs de grand gabarit, la réussite dépend largement de la qualité de l’encadrement. Une profession qu’il faut vivre pleinement et qu’il n’y a plus d’excuse pour ne pas réussir. »

Propos recueillis par

Clément RABARY

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici