
Sortant de son mutisme, l’ancien entraîneur national des dames et de l’AS Port, Raspi, de son vrai nom Roland Andriatsilavo, tire les leçons des Jeux Olympiques de Tokyo et reparle du basket, sa passion, au cours d’une interview exclusive.
Midi Madagasikara : Les données ont changé pour le basket-ball mondial. Quelles leçons peut-on tirer de ces JO 2020 de Tokyo ?
Raspi : « La hiérarchie est en train de changer et plus particulièrement au basket-ball féminin. Je retiendrai surtout le grand bond du Japon qui a tenu tête aux grandes nations habituelles. De fait, les Japonaises ont montré qu’on peut être performant malgré un handicap taille « .
Midi : On voit où vous voulez en venir car les joueuses malgaches sont généralement de petite taille. A votre avis, le basket-ball à Madagascar peut-il viser plus haut?
Raspi : »C’est évident que le petit gabarit n’est plus une excuse pour les techniciens malgaches car à l’instar du Japon, nos filles peuvent réussir « .
Midi : À condition de savoir s’y prendre ?
Raspi: « Vous l’avez dit. Pour ma part, je reviendrais sur les fondamentaux et boosterais la mobilité des joueuses ainsi que les tirs à distance pour combler notre handicap taille. En somme et malgré cet handicap, il faut faire comme les Américaines en écartant le jeu quand c’est nécessaire et s’engouffrer dans les brèches lorsque l’occasion se présente ».
Midi : Plus facile à dire qu’à faire. Sauf peut-être si vous consentez à revenir avec votre expérience et les nombreux titres que vous avez à votre actif ?
Raspi: « C’est presque impossible avec l’équipe actuelle et de toutes les façons, il faut céder la place à ces jeunes diplômés à qui il manque tout juste la maîtrise des réalités du terrain et la capacité à innover « .
Propos recueillis par Clément RABARY