« Loin de nous l’idée d’avoir une attitude non fair play. Mais je pense que nous sommes pour la énième fois victime de coups d’arbitrage et nous avons voulu montrer par ce geste tirer la sonnette d’alarme », a dit Bayard concernant leur sortie de jeu lors des demi-finales de moins de 16 ans à Ihosy. Dream Team, leur équipe, ne sera pas classée car s’est arrêtée lors du 4è quart temps de la rencontre suite à la faute technique énoncée par l’arbitre du moment.
Quant à Jean Raelison « je défie quiconque de témoigner si j’ai donné un coup de poing ou si j’ai attaqué l’arbitre. Etant donné leur impassibilité devant nos demandes quant aux fautes d’arbitrage, je lui ai tenu seulement la tête pour qu’il écoute ce que j’ai à dire. Ce n’est pas convenable, je le sais. Mais il ne m’aurait pas écouté autrement. A 75 ans, en tant qu’éducateur, je ne peux pas frapper un arbitre en pleine action ».
Dream Team a tellement investi dans ce sommet et dans les préparations que perdre sur un coup d’arbitrage est difficile à avaler. « Ce n’est pas une question d’argent mais de motivation. Les jeunes ont assumé une dizaine de matches, souffert plusieurs blessures, fait ce déplacement, joué et pourquoi leur casser le moral de cette façon ? » Ce n’est pas pour polémiquer mais pour faire avancer les choses qu’ils se sont retirés selon leurs déclarations. « Vous savez, on aurait pu gagner ce match à 66 -68. Eduquer les jeunes c’est aussi oser prendre des risques ». Et ils l’ont fait.
Anny Andrianaivonirina
