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mercredi, décembre 24, 2025
AccueilCultureBasta Lion : Trajectoire d'un ghettoman devenu la fierté nationale.

Basta Lion : Trajectoire d’un ghettoman devenu la fierté nationale.

Cette étoile brillante mérite une distinction de la part de l’État car il a hissé haut le drapeau de son pays. Il a devancé les grosses pointures comme Shensea, Vybz Kartel, Shatta wale, Ruger, Popcaan, Spice, Stonebwoy.

Il a cru en son potentiel. Pendant une décennie, il n’a cessé de travailler pendant que les médisants le taquinaient. « Le ragga-dancehall malgache n’ira jamais au sommet », disaient-ils en ricanant. Désormais, il a réduit au silence ces mauvaises langues. « Je veux que la musique malgache soit une référence. Nous écoutons des langues que nous ne comprenons pas, mais nous suivons le rythme car le flow et la mélodie sont en parfait accord. Pourquoi pas nous ? », a-t-il souvent soutenu. Voilà, il l’a fait.

Parcours

L’itinéraire musical de Basta Lion n’est plus à raconter. Voulant devenir footballeur, le jeune a cependant vite compris que son destin lui réservera une autre voie. Donc, il n’a fait que suivre le chemin qui mène vers le succès : la musique, la cadence Jamaïcaine. Dictionnaire vivant de patois jamaïcain, véritable dictionnaire vivant du patois jamaïcain, puise dans son parler pour le fusionner avec le dialecte Sakalava du Nord-Ouest. Incompréhensible pour certains, trop « West Indian » pour les autres, Real Don Dada (pour les intimes) s’est affirmé comme un visionnaire dès ses débuts. Enchaînant morceaux et hits, il réussit à rassembler les Malgaches autour de son ragga – dancehall mahiaña. De Zah hialà, en duo avec Rijade, à Colombian en passant par Olo jôby et Varimena, le rastaman remplit les pistes de danse des villes, des districts, ou même des villages. Animateur, prêcheur d’amour, engagé, Basta est un chroniqueur, fournissant une vue d’ensemble du quotidien de la société. « C’est la vie » : une expression qui résume parfaitement l’essence de son œuvre.

Patience

Ces jaquettes comme Party Tun up (2016), The teacher is Back (2019) Favelas (2021), Wicked (2023), Madajam demeurent dans les annales de la musique urbaine malgache. Son talent est tellement impressionnant que les organisateurs événementiels le convie à participer à des grands festivals. En sus, son écho porte loin, en l’occurrence dans la zone du Sud-Ouest de l’océan Indien, voire sur le continent noir. En revanche, la star ne s’est jamais vanté. Le talentueux jeune homme produit davantage afin de repousser ses limites. Abandonner ? Hors de question ! Le trajet est encore long. Les années passent, Basta Lion nourrit son rêve : rayonner à l’international. Pour y parvenir, il collabore avec les meilleurs beatmakers du pays en l’occurrence Dj Zayon, Natal, Gouty ou encore Dj Bebetch, Davalt, Ratakinga. Sa rencontre avec Tribash Kush et Kibba l’a propulsé. Dès lors, le bijou « Colombian » voit le jour le 10 septembre 2024. Ça faisait boom ! Le tube a fait le tour du monde. La raison pour laquelle le bonhomme a été invité à l’émission Skyrock, une radio française basée à Paris.

Militant culturel

Il convient de noter que cet esthète a toujours été attaché à ses origines étant donné que la tradition prend une place prédominante dans ses lyriques. En dehors des vocables caribéens, le chanteur met en avant les anciennes expressions malgaches. Dans ses textes il aborde maintes fois les rituels sakalava, mentionne les grands rois à savoir Andriamisara puisque l’histoire prend une place prépondérante, un repère indélébile. À part le ragga, son terrain de prédilection, il pose sa voix sur les instruments traditionnels antsa et Salegy. Il a enregistré avec Wawa. Originaire de la capitale de Boeny, ayant vécu à l’île de parfum, puis à Antananarivo, Lion a facilement trouvé un style unifiant le peuple malgache. En outre, ses séjours à l’extérieur lui ont permis d’embrasser différentes cultures sans pour autant laisser l’attitude Made in Madagascar. « Je représente le Big Island », mentionne-t-il dans ses couplets. En fait, ce Big Island a deux sens, d’une part, sa reconnaissance envers Nosy-Be, là où tout à commencé. Cette île paradisiaque l’a façonné. Par ailleurs, il affiche avec amour-propre Madagascar, la Grande-Île qui l’a vu naître.

Fier de représenter les mec du ghetto, les quartiers defavorisés – les « bendo », le lion à la crenière crépue est dorénavant l’archétype de la jeunesse. Il a appris à celle-ci le mot persévérance quoi qu’il en soit.

Iss Heridiny

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