La prématurité gagne du terrain à Madagascar, bien qu’aucune donnée statistique à jour ne permette encore de mesurer son ampleur réelle. Tel est le constat alarmant partagé par la pédiatre, le Dr Zoly Nantenaina Ranosiarisoa, fondatrice et présidente de l’association « Support the Premature », lors de la célébration de la Journée mondiale de la prématurité, hier à Antaninarenina. L’association, qui regroupe aujourd’hui près de 200 parents d’enfants prématurés, tire la sonnette d’alarme sur les nombreuses difficultés rencontrées par ces familles, notamment sur le plan financier. « Le manque de moyens est l’un des obstacles majeurs pour les parents. Un bébé prématuré nécessite des soins nutritionnels et médicaux particuliers, bien plus coûteux qu’un nouveau-né classique », explique la présidente de l’association.
Accompagnement
Cette journée de sensibilisation visait justement à attirer l’attention du public et surtout des autorités sur la nécessité d’un accompagnement accru envers ces enfants vulnérables. Des pédiatres, puéricultrices, psychologues et éducateurs y ont participé afin de mieux outiller les parents dans l’éducation et le soin de leurs bébés prématurés. L’association « Support the Premature » appelle à une meilleure prise en compte de cette problématique de santé publique, encore largement ignorée, et plaide pour la mise en place de structures d’accompagnement pérennes pour les familles concernées.
Narindra Rakotobe





