En prenant la fuite, les assaillants ont fait tomber l’arme du crime, un pistolet automatique de fabrication locale.
Une véritable exécution qui ressemble à un règlement de compte ! Un ressortissant chinois, âgé de 52 ans a été tué après avoir reçu une balle en pleine tête tirée à bout portant dans sa voiture, une Mercedes Sprinter. La scène a eu lieu à Behoririka, hier aux environs de 10h et quelques poussières. D’après le récit d’un de ses employés, ce commerçant chinois tient une boutique de chaussures et de vêtements à Behoririka. « On venait de déposer quelques marchandises dans notre local. Après, notre patron nous a demandé de rentrer en bus, puis a pris sa voiture avec sa femme accompagnée d’un autre chinois. Après avoir fait quelques mètres, j’ai aperçu trois hommes abordant la Sprinter. Les assaillants ont aspergé de big-boss le chauffeur et se sont emparés de la clé de la voiture. En voulant repousser ces malfaiteurs notre patron a reçu une balle à la tête», a-t-il raconté.
Après avoir abattu le chinois, les bandits ont pris la fuite vers Ankadifotsy, en prenant une petite ruelle. Des policiers en faction les ont poursuivis, mais en vain. Les malfaiteurs ont pris une bonne longueur d’avance et se sont évanouis dans le dédale du quartier. En courant, ils ont fait tomber l’arme du crime, un pistolet automatique de fabrication locale. Une douille de 7,62 mm a également été retrouvée sur les lieux. Chose curieuse, les gangsters n’ont rien volé. Pour l’heure, le mobile de crime reste à déterminer. Les policiers ne disposent pour l’instant que de fragiles témoignages sur les circonstances de cet homicide. Si les uns estiment que les trois hommes ont été payés pour liquider le chinois, d’autres avancent qu’ils voulaient voler la Mercedes Sprinter, mais n’ont pas pu réaliser leur basse besogne à terme.
Les constats d’usage effectués, quelques membres de la famille, témoins oculaires de la scène, et deux employés malgaches ont été auditionnés par la police. Pour le moment, aucune interpellation n’a été effectuée. Quoi qu’il en soit, l’assassinat de ce commerçant chinois en plein jour à Behoririka relance une nouvelle fois le débat sur la question de l’insécurité qui bat son plein dans la capitale.
Aina R.