1820 – 2020. La douane malgache fête cette année son bicentenaire. Le lancement de la célébration de ce jubilé sera marqué aujourd’hui lors d’une cérémonie qui se tiendra au Carlton.
Belle dame de deux cents ans
La présence du Président de la République, Andry Rajoelina, lors de cet événement témoigne en tout cas de l’importance de l’événement. Et, du coup, de l’intérêt que portent les dirigeants à l’endroit de l’administration douanière dont le rôle au sein de l’économie nationale n’est plus à démontrer. Outre sa mission d’assurer la solidité financière du pays, en apportant une part non négligeable des recettes publiques, la douane assure également une mission de protection des citoyens. Sur le plan des performances financières tout d’abord, la douane malgache a brillé en 2019 par des recettes record en enregistrant plusieurs dizaines de milliards d’ariary de surplus. Une performance d’autant plus louable quand on sait que ces dernières années ont été marquées par une stagnation du volume des importations. Il faut reconnaître que les efforts réalisés, par exemple en matière de délai de dédouanement et de ciblage des importations, ont permis à cette administration de maîtriser et d’accélérer le processus de dédouanement. Faisant ainsi de la douane malgache un exemple souvent cité lors des conférences douanières, notamment sur le continent africain. Mais la douane a aussi assuré convenablement sa mission de protection des citoyens et de l’économie contre les trafics en tous genres. Pierres précieuses, espèces protégées…constituent autant de produits qui ont été épargnés par ces trafics en raison de la vigilance des douaniers aux frontières. Sans compter les réseaux de trafiquants de drogue démantelés par la douane malgache qui avait, la semaine dernière, réussi un bon coup de filet en mettant la main sur une quantité importante de produits dangereux pour la santé humaine que des opérateurs peu scrupuleux ont tenté d’introduire à Madagascar sans les certificats de consommabilité d’usage. Une fois de plus, la belle dame de deux cents ans a su montrer qu’elle a encore la jeunesse dans l’âme et est prête à assumer sa fonction de pourvoyeuse de recettes publiques dans son rôle social et économique pour l’émergence de Madagascar.
R.Edmond.