Le procès de Berija Ravelomanantsoa et les quatre membres de sa famille a été effectué, hier à la salle n°2 du tribunal de Première instance d’Antananarivo à Anosy. A l’issue de l’audience, qui a duré environ 90 minutes, le juge de siège a décidé que le verdict sera prononcé le 30 septembre. Il est à rappeler que Berija est poursuivi pour cybercriminalité sur fonds d’outrages aux membres d’une institution de l’Etat et d’atteinte à l’ordre public. Des accusations que son Avocat, Tahina Rakotondravonjy a nié en bloc durant cette audience. Plaidant au profit de son client, ce dernier a remis sur le tapis la notion de la liberté d’expression. D’après lui, ce principe qualifié d’une lame maîtresse de la démocratie que notre pays veut mettre en pratique est bafoué. Les publications faites par son client sur les réseaux sociaux et qualifiées de crimes n’ont jamais mentionné aucun nom de personne. Pour soutenir son argumentation, il n’a pas hésité d’interpeller le juge qui a présidé cette audience sur l’éventualité pression pesant sur le tribunal pour que ce dernier tranche au profit de la partie civile. Cette dernière qui ne s’est pas présentée devant la barre. D’après lui, les publications de Berija Ravelomanantsoa n’ont pas visé qui que ce soit mais juste des informations dont beaucoup sont déjà connues de tous. Seulement, il les a rapportées de manière humoristique. Ainsi, il a demandé l’arrêt de poursuite pour les inculpés. D’après lui, cette décision est de mise surtout en ce qui concerne les quatre autres personnes qui ont comparu devant la barre avec Berija, hier. D’après lui, ces gens qui sont, la mère de Berija, son frère, et ses deux sœurs n’ont rien à voir dans cette affaire. Les enquêteurs les ont tous arrêtés parce qu’ils sont des proches de son client, a-t-il expliqué. En priant au Tribunal de statuer sur le sort de ses protégés librement et en toute honnêteté, Maître Tahina Rakotondravonjy n’a pas manqué de réitérer la demande de la liberté provisoire pour son protégé. Une demande qu’il estime comme juste vue la précarité de l’état de santé de Berija Rabemanantsoa. Incarcéré à Antanimora depuis le 06 juin, celui-ci est actuellement malade. Pour soutenir son argumentation, il s’appuie sur l’une des mesures prises par l’Etat Malgache dans la lutte contre la Covid-19 qui protège les personnes vulnérables à ce fléau. Cette demande a été rejetée par le juge. Ainsi, Berija et consorts devront encore rester en prison jusqu’au 30 septembre.
T.M.