Omer Beriziky est maintenu à son poste de Premier ministre. Son gouvernement d’union nationale née de la Feuille de route de septembre 2011 aussi. Le Président de la République a préféré maintenir le gouvernement de la Transition que de nommer un nouveau Premier ministre sous la pression politique. Et ce d’autant plus qu’il ne semble pas encore avoir trouvé celui ou celle qui mérite de conduire la politique générale de l’Etat qu’il a définie. Avant sa tournée aux Etats- Unis et en Europe, le Président de la République a choisi de détendre l’atmosphère politique d’adversité et de compétition pour le poste par la confirmation d’Omer Beriziky.
Beriziky à l’honneur
Du coup, c’est l’ensemble du gouvernement de Transition qui peut se féliciter sur la confiance que lui accorde le Président de la République pour conduire les affaires de l’Etat, non plus pour gérer de simples affaires courantes mais pour agir comme un gouvernement de la République. Le gouvernement d’union nationale est composé entre autres, s’il faut le rappeler, des hommes issus de la mouvance Rajoelina, de la mouvance Ravalomanana, de l’UDRC et de l’Escopol. En d’autres termes des membres issus des forces politiques qui ont réussi à entraîner le pays vers les élections présidentielles et législatives. Les mouvances de l’Amiral Ratsiraka et du Pr Zafy Albert sont absentes de ce gouvernement parce que la première n’est pas signataire de la Feuille de route et la seconde a refusé d’avaliser les membres qui se réclamaient d’elle dans le gouvernement. Omer Beriziky avait été au départ proposé comme Premier ministrable par le Pr Zafy Albert. Il avait ensuite été nommé par Andry Rajoelina. Il est maintenu à son poste aujourd’hui par le président Hery Rajaonarimampianina. Ce gouvernement sera maintenu jusqu’à quand dans sa composition actuelle ? Tout dépendra désormais de ses résultats par rapport aux missions qui lui seront données. Les remaniements possibles ne cibleront que les ministres qui sont en dessous de l’efficacité attendue. Toujours est-il que le Président de la République ne manquera pas de combler au moment voulu les postes laissés à des intérimaires par des élus ou des démissionnaires. Omer Beriziky qui n’a pas démérité durant la Transition, a encore tout son avenir devant lui, s’il sait se mettre au service de la compétence et de la neutralité comme il a su faire montre dans de nombreux cas conflictuels délicats. Le Président de la République peut prendre son bâton de pèlerin tranquille et ne plus penser qu’à l’offensive diplomatique au plan international qu’il doit mener à partir de ce week-end. Malgré cette décision du conseil des ministres, la position des députés Mapar n’a pas évolué d’un iota. Ils présentent Haja Resampa et attendent fermement sa nomination au poste de Premier ministre.
Zo Rakotoseheno