Ces derniers temps, les actes de banditisme ont pris de l’ampleur. Les violences se sont particulièrement amplifiées dans la capitale et ses environs. La commune de Betafo n’est pas épargnée par ce fléau. Les habitants vivent aujourd’hui dans une insécurité grandissante, d’autant plus que les bandits seraient en possession d’armes. Selon une source locale, des maisons dans la commune sont ciblées à maintes reprises par les dahalo. Les villages dans les périphéries de la commune sont attaqués un à un par des bandits de grand chemin. Au bout d’un mois, plusieurs attaques ont été enregistrées. Une victime dans le fokontany d’Andranomafana raconte ce qu’il a vécu. « La nuit était calme, nous nous sommes tous endormis, c’est un coup de feu assourdissant qui nous a réveillés, on a eu peur à cause de ce qui se passait. Quelques hommes armés ont attaqué la maison d’à côté, puis ils ont envahi la nôtre. Ils ont dérobé des objets de valeur et ont pris la fuite … ». Les habitants ont remarqué que les bandits ramassaient toujours les étuis tombés par terre avant de quitter les lieux, pour éviter l’identification de l’origine de la balle. Les brigands commettent toujours leur acte après la patrouille de la gendarmerie. Selon les informations auprès des forces de l’ordre, la commune de Betafo fait partie des zones à risques en termes de sécurité. L’insuffisance de l’effectif des gendarmes ne permet pas de sécuriser tous les villages éparpillés dans différentes zones de la commune même si les éléments de la gendarmerie effectuent des patrouilles en permanence. Face à cette situation, les villageois lancent un appel aux forces de l’ordre à renforcer la sécurité et à mobiliser tous les moyens possibles pour pacifier les lieux. « Nous sommes en train d’élaborer un plan pour arrêter de manière efficace cet élan d’insécurité. », selon un gradé des forces de l’ordre.
Yv Sam