Le prix de l’essence et du gazole a augmenté de 1 500 ariary mais sans transition aucune, on n’arrive pas à expliquer cette hausse de plus d’un tiers du tarif du taxi-brousse reliant Betafo à Antsirabe, un trajet de 22 km. De 2 000 ariary, il est passé aujourd’hui à 3 000 ariary.
On ne parle pas des camions qui n’ont pas manqué de répercuter cette hausse du prix des carburants sur leur tarif habituel. Ce sont ainsi, les consommateurs qui subissent de plein fouet cette hausse. Pourquoi avoir peur des mots, de l’excès du prix des produits agricoles.
Certes, les agriculteurs se frottent les mains surtout que jusqu’ici, le salaire quotidien d’un travailleur de champ est resté à 5 099 ariary, parfois même un peu moins. On notera en premier le prix du cresson, ce produit phare de la plus agricole des communes urbaines qu’est Betafo où la soubique se vend aujourd’hui à 15 000 ariary
Cette plante potagère à cycle court, environ un mois, est très rentable dans la mesure où elle se vend d’Ambatolampy à Antsirabe, autant jusqu’à Miandrivazo et même à Morondava. La pomme de terre reste aussi une très bonne opportunité pour les paysans depuis que les marchands de Moramanga viennent tous les jeudis. Le prix varie cependant de 1 200 ariary à 3 590 ariary pour la variété Spunta très prisée par les amateurs de frites et de fast-food.
Le haricot blanc à 5 900 ariary le kilo fait grincer des dents les ménagères. Ils demandent à juste titre un contrôle des autorités pour fixer le juste prix. Le minimum en fait pour juguler cette inflation galopante dans une région pourtant réputée pour être la moins chère de toute l’île. Mais jusqu’à quand ? “That is the question”, dirait un Anglo-saxon.
Clément RABARY