Si les habitants du district de Betroka vivent relativement dans le calme depuis l’initiative du gouvernement d’installer une « unité spéciale anti-dahalo » (USAD) dans la localité, l’année dernière, ils s’inquiètent actuellement sur le retour des attaques en masse perpétrées des « dahalo » ou bandits de grand chemin. Il est à déplorer que ces prédateurs ne se contentent plus de vol de bovidés. Ils dévalisent des maisons, comme ce qui s’est passé la nuit du vendredi 08 mars dernier. Vers 22 heures 30, près de 60 « dahalo » ont investi un village dans la commune rurale de Kelivao. Pour maîtriser les habitants qui étaient pris au dépourvu, les assaillants ont tiré plusieurs coups de feu. Les uns se sont attaqués au parc à bœufs d’un éleveur de la localité et ont tué le propriétaire et son fils. D’autres ont saccagé des boutiques. Résultats, 27 zébus et trois boutiques ont été dérobés. Alertés presque à temps, des gendarmes du poste avancé et des membres du « fokonolona » de la localité sont tout de suite partis à la poursuite des malfaiteurs. Le matin, un accrochage entre les « dahalo » et les suiveurs s’est produit. La colonnne des poursuivants a réussi à récupérer la totalité des zébus volés et abattu un « dahalo ». Les malfaiteurs se sont échappés tout en emmenant le cadavre de leur acolyte. Selon les explications du commandant de brigade de la gendarmerie de Betroka, la bande s’est enfuie en direction de la montagne d’Andriry (au sud-Est de Betroka) qui est une véritable forteresse des « dahalo ». Par mesure de sécurité, les poursuivants ont dû rebrousser chemin. Une forteresse car d’après les informations, même les forces de l’ordre n’osent pas jusqu’à présent s’y introduire. D’autant plus que les « dahalo » qui s’y tranchent seraient lourdement armés. La preuve, la bande qui a attaqué à Andranovao s’est servie d’un fusil d’assaut Kalachnikov et d’une vingtaine de fusils de chasse. Compte tenu de cette situation, le temps serait venu pour mener une grande opération afin de nettoyer cette montagne et ses environs.
T.M.