La saisie des 210 kg de “Chlorate de Sodium” dans la ville de Betroka, dans la région Anosy il y a quelques semaines devient une source de tension dans ce district. Depuis le 25 Septembre jusqu’à hier, la cour du Tribunal de première instance de Betroka a été le théâtre de manifestation populaire. A l’origine de cette tension, était l’arrestation d’un ex-Maire de la commune urbaine de Betroka suite à la plainte formulée par un Parlementaire élu dans cette circonscription. Le 24 septembre, l’ancien Maire a été arrêté car il a dénoncé quelques individus proches de ce Parlementaire auprès de la gendarmerie chargée de l’enquête d’être à l’origine de ce produit chimique destiné à la fabrication d’engins explosifs et de munitions. Il a également insinué que ce Parlementaire serait derrière cette affaire. En effet, le 25 septembre, près de 350 personnes venant des 14 fokontany de la commune urbaine de Betroka contre les agissements de ce parlementaire, le Procureur ainsi que le Commissaire de Police de la localité se sont réunis devant le Tribunal pour soutenir l’ex-Maire qui devait être livré à la Justice ce jour-là. Mais, cette manifestation n’a pas pu empêcher le Procureur de sortir son verdict mettant le prévenu en détention préventive. Ahuris par cette décision, les manifestants ont projeté barrer la RN13 ainsi que la route menant vers le domicile du Procureur tout en enlevant l’ancien Maire pour le ramener à son domicile avant d’aller tenir un meeting sur le terrain public appelé « Kianja Iakora » dans la ville. Ainsi, l’emprisonnement de l’ancien Maire n’a pas eu lieu. C’est pourquoi, les autorités du district regroupées au sein de l’Organisme mixte de conception (OMC) du district ont tenu une réunion d’urgence pour rétablir l’ordre public. Mais cela n’a pas empêché la poursuite du mouvement. Hier, près de 1 500 personnes en provenance des communes environnantes se sont de nouveau attroupées dans les rues de la ville dans le but de soutenir l’ancien Maire.
T.M.