Atrocité, les “dahalo” dans le Sud ne se contentent plus de voler les bétails, mais ils tendent vers des actes de barbarie sans la moindre peur et se montrent au public. La nuit de dimanche dernier, une attaque des “dahalo” s’est produite à Benonoky, “fokontany” Vohimary, commune rurale de Mahasoa Est, dans le district de Betroka. Après s’être introduits dans le foyer des victimes, ils ont brûlé vif neuf personnes dans leur demeure dont trois femmes et six hommes. Les “dahalo” ont également brûlé le bétail de leurs victimes. Il y avait trois bœufs et vingt moutons. Les bandits n’ont pris que deux zébus après l’attaque. Vol de zébus, attaque à main armée, lynchage des habitants, la population de Betroka n’est pas à l’abri de l’insécurité. Depuis plusieurs années, les habitants de cette localité ne savent plus vers qui se tourner. Ils sont dévastés et comptent sur la justice pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes de ces événements et demandent aux autorités de prendre les mesures pour assurer leur sécurité. Malgré les opérations de sécurisation effectuées par les forces de l’ordre, les “dahalo” continuent de semer la terreur à Betroka. Deux thèses se présentent face à ce fait. D’abord, les assaillants effectuent une opération de représailles contre les villageois pour faire régner une psychose de peur auprès de la population. Ensuite, il peut s’agir d’un règlement de compte des bandits contre la famille. Cette pratique gagne en sadisme à mesure que les “dahalo” ratent leur coup ou qu’un des leurs est tué par le “fokonolona” au cours d’une précédente attaque. Les forces de l’ordre se sont dépêchés sur les lieux pour constater les faits. Une enquête a été ouverte. Elle tentera d’élucider ce drame.
Yv Sam