La synergie d’actions entre le Bureau Indépendant Anti-Corruption et la Chaîne Pénale Anti-Corruption (CPAC) est une des conditions requises pour la réussite de la lutte contre ce fléau. Pourtant, depuis quelques années, l’on constate que la cohabitation entre ces deux entités est difficile, voire impossible. Lors de la présentation de son bilan annuel, le Directeur général du Bianco, Jean Louis Andriamifidy a d’ailleurs reconnu « l’existence de failles dans la collaboration, notamment en matière pénale ». En effet, l’on a pu remarquer que tous les prévenus déférés au niveau de la CPAC ont bénéficié d’une liberté provisoire. Et ce, même si les dossiers remises par Ambohibao comportent de nombreuses preuves incriminant les individus concernés. Pour ne citer que l’exemple des dossiers déférés dans le courant de l’année 2015 concernant les trafics illicites de bois de rose ou les affaires concernant l’entreprise JIRAMA. Cette situation est actuellement à l’origine d’une mésentente entre le Bianco et la CPAC. Pour améliorer les résultats, la nouvelle stratégie nationale de la lutte contre la corruption prévoit une réforme dans ce sens.
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