Flagrant délit de concussion. Les propriétaires de bovidés… ruminent face aux affaires – au propre comme au figuré – de FIB.
697.000 ariary
C’est la somme minimale indûment perçue par le chef d’arrondissement administratif de la commune rurale de Satrokala, en un seul jour de marché de bovidés à Ihosy. Il a été pris en flagrant délit de concussion lors d’une mission d’investigation opérée par la branche territoriale du Bureau Indépendant Anti-Corruption de Fianarantsoa. Les faits se sont déroulés le 15 octobre dernier lors de la délivrance des Fiches Individuelles de Bovidés (FIB) pour lesquelles il aurait exigé à titre de droit, une somme qu’il sait excédée, ce qui est normalement dû par un propriétaire de bovidés. Au moment de la constatation, une quarantaine de FIB a déjà été délivrée par le présumé auteur de concussion.
Dessaisissement
Pour la nécessité de l’enquête, ledit chef d’arrondissement qui est en même temps adjoint au Préfet de la région Ihorombe a été placé en garde à vue à Ihosy. Et ce, en attendant son déferrement prévu le 18 octobre dernier au Parquet du Tribunal de Première Instance d’Ihosy avant le dessaisissement au profit de celui de Fianarantsoa qui devait le laisser en liberté, pour complément d’enquête, quand bien même les preuves seraient irréfutables, d’après le Bianco.
Impunité
Le présent dossier est loin d’être un cas isolé. D’autres chefs d’arrondissement administratifs pris en flagrant délit, ont aussi échappé à la prison. Entretenant ainsi une impunité préjudiciable à l’Etat de droit et incompréhensible pour le justiciable lambda qui est placé sous mandat de dépôt et condamné pour des faits moins flagrants que ceux reprochés au chef d’arrondissement administratif de Satrokala et dernièrement, à son homologue de Befotaka. Une commune rurale sise dans le district d’Analalava avec, au large, le bagne désaffecté de Nosy Lava qui n’a plus un effet dissuasif par rapport à l’exemplarité de la peine. Tout cela sur fond(s) d’impunité ou de « tsimatimanota ».
R.O
Quelle surprise ! La moindre démarche administrative dans ce pays , comme au tribunal par exemple, est régulièrement accompagnée d’une demande d’argent dite « excessive » dans cet article. Il peut être indiqué 7000 ariary comme tarif sur le document obtenu alors qu’en réalité des centaines de milliers d’ariary (et la somme peut dépasser largement le million) sont réclamés par le personnel administratif. L’extorsion d’argent est présente à tous les niveaux à Madagascar : commissariat, fokontany, commune, tribunal, etc
c’est l’exemple qui vient d’en haut, l’adjoint au préfet ne fait que « suivre » le « bon » exemple d’en haut, pourquoi lui jeter la pierre à lui seul. Tant que nos dirigeants continueront le « fomba malagasy izay tsy hita ny maharatsy azy » les autres petits mpitondra feront de même, et c’est le peuple et tout le pays qui trinque! vilouuuuma!!!!