8Les actions du Bianco contre les actes de corruption sont confrontées à une lacune liée au fait que sa compétence est très limitée. Le Bureau indépendant n’a pas le pouvoir de poursuite, jusqu’ici réservé au ministère public. A lire l’article 37 du décret n°2004-937 portant création du Bianco, ce dernier n’a que le pouvoir d’investigation, qui fait pourtant partie de la phase du procès pénal se déroulant avant le déclenchement des poursuites pénales dont le pouvoir se trouve entre les mains de la chaîne pénale anti-corruption. Ce même article 37 stipule que les actes d’investigation du Bianco peuvent être menés sans autorisation préalables sur toute personne par le bureau muni d’un mandat du DG ou du DG adjoint. Par contre, les investigations ne portent pas atteinte aux mesures spéciales prévues par les dispositions constitutionnelles ou légales relatives aux immunités ou privilèges de poursuites.
Stratégie. L’article 2 du décret n°2004-937 dispose que le Bianco est doté d’une indépendance et d’une autonomie opérationnelle et de gestion. Il est chargé d’après l’article 3 du même décret de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, notamment la mise en application de la législation anti-corruption, la prévention par l’élimination des opportunités de corruption dans les fonctionnements des systèmes du secteur public et privé, l’éducation des citoyens sur les effets néfastes engendrés par la corruption, et l’incitation de la communauté à lutter contre la corruption.