Limogée récemment de son poste en tant que première adjointe au maire de la commune d’Antehiroka, Toky Harilanto Randrianarivelo a tenu une conférence de presse hier pour dénoncer la manière dont son supérieur a pris la décision de la renvoyer. Pour commencer, elle a tenu à souligner qu’elle avait reçu sa lettre de révocation le 12 septembre 2023. Le même jour, le maire avait également installé son successeur.
Faux et usage de faux
D’après elle, le maire l’a écartée de son poste suite à son refus de signer des documents falsifiés visant à voler des terrains appartenant légalement à une tierce personne. Ce n’était pas la première fois que ce maire essayait de la contraindre à commettre des actes contraires à la loi dans la gestion de la commune, ajoute-t-elle. « Il y a eu un moment où il m’a obligée à célébrer un mariage en dehors de la mairie, mais je l’ai catégoriquement refusé. Sans parler des enregistrements de faux actes de vente de voitures et de terrains », précise-t-elle, pour souligner qu’elle était toujours intègre dans l’accomplissement de ses missions au sein de la commune, afin de ne pas devenir complice d’actes illégaux, de gabegies et de détournements de biens de la commune. Déclarant détenir des preuves pour étayer tout ce qu’elle vient d’exposer, elle affirme avoir déjà déposé une plainte à ce sujet auprès du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) le 20 septembre dernier.
Plainte de réserve
Tout en faisant ces révélations, Toky Harilanto Randrianarivelo avoue qu’elle craint pour sa vie ainsi que celle de sa famille, d’autant qu’elle aurait déjà subi des agressions de l’épouse du maire d’Antehiroka. C’est pourquoi, elle affirme avoir également déposé une plainte de réserve. Il est à noter qu’avant de rapporter la version de la plaignante, nous avons sollicité la version du maire concerné, mais il a refusé de nous recevoir.
T.M