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samedi, avril 20, 2024
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Bilan 2013 : Une année de décroissance économique

L’industrie minière, dont Ambatovy a sauvé l’économie du désastre total.
L’industrie minière, dont Ambatovy a sauvé l’économie du désastre total.

Les effets conjugués de la crise politique interne et de la crise internationale ainsi que les risques climatiques ont une fois de plus eu raison de l’économie malgache qui a connu une année de décroissance

Une année de crise de plus. C’est ainsi que l’on peut résumer le bilan économique pour 2013.  « En 2013, les indicateurs économiques et financiers montrent un léger recul suite au ralentissement des activités économiques engendré par la crise socio-politique qui perdure ces quatre dernières années ». Peut-on d’ailleurs lire dans l’exposé des motifs de la loi de finances pour 2014. La prévision de taux de croissance a été même révisée à la baisse puisqu’il a été finalement de 2,4 % au lieu de 2,8¨ %. Un ralentissement économique dû notamment  à l’interférence du ralentissement de l’économie mondiale à l’instar des pays de la zone Euro, et la fréquence des catastrophes naturelles qui ont fragilisé l’économie malgache et rendu difficile la reprise d’une croissance économique forte et soutenue.

Entreprises minières. Durant l’année 2013, les grands investissements miniers, ont, une fois de plus sauvé l’économie. En effet, malgré la baisse des cours du nickel et du cobalt ainsi que des produits dérivées de l’ilménite, les deux grandes entreprises minières Ambatovy et Rio Tinto QMM ont généré des millions de dollars de devises  et des ressources financières conséquentes pour l’Etat. Cette performance de l’industrie minière est d’ailleurs signalée dans les résultats économiques 2013 qui indiquent notamment que « cette croissance est stimulée par le dynamisme croissant de l’industrie extractive et de l’agro-industrie ; et les efforts de transformation locale, d’exportation de Nickel et de Cobalt, ainsi que la relance des activités sucrières expliquent en grande partie cette amélioration de performance ». Le tourisme a également résisté à la crise et a du coup, participé à la survie économique. Les actions de promotion réalisées par les professionnels du secteur, avec notamment l’appui dynamique de l’Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM) ont été pour beaucoup dans ce maintien du secteur tourisme. Mais l’insécurité et notamment l’incident de Nosy Be a quelque peu terni l’image du tourisme malgache. Ce qui n’empêche pour autant pas aux professionnels du secteur de garder espoir car malgré les mauvaises publicités, la destination Madagascar continue d’intéresser au plus haut point les touristes étrangers.

Contreperformance. Malheureusement, la branche agriculture a connu une contreperformance en raison notamment  de l’invasion acridienne. Par ailleurs, le secteur agricole était également frappé de plein fouet par la vétusté des infrastructures hydro-agricoles et les aléas climatiques comme la sécheresse, mais surtout le cyclone Haruna qui a fait  des ravages dans de nombreuses régions de l’île  « La production agricole est ainsi moins performante avec un taux de -0,1 % contre 3,8 % en 2012. En dépit de ces circonstances, le secteur primaire garde une croissance positive de 0,9 %, contre 1,5 % en 2012 grâce au secteur de l’élevage et de la pêche qui affiche une croissance de 3,0 %, contre 0,8 % en 2012 ». Le secteur des services, notamment les finances et les télécommunications se sont également bien comportés. La branche bancaire se démarque en affichant une croissance de 5 %. Tandis que les trois principales entreprises de télécommunications Airtel, Telma et Orange ont toutes enregistré de bons résultats. Cependant les transports aériens ont connu quelques problèmes à cause notamment du maintien de la sanction européenne. Mais Air Madagascar est toujours là et ses dirigeants croient encore en un redressement

En ce qui concerne les prix, la politique de blocage  des prix des carburants à la pompe, a permis de contenir l’inflation qui a atteint, en glissement annuel, 6,7 % en 2013 contre 5,8 % en 2012. Quant à l’évolution du cours de change de l’Ariary, la politique monétaire et de change prudente menée par la Banque Centrale a permis de stabiliser la valeur réelle de la monnaie nationale.

R.Edmond

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