Le bilan 2015 du badmiton malgache reste catastrophique. Les Jeux des Iles de l’Océan Indien ont montré que nous avons du retard à rattraper. ET que pour l’instant, nous sommes les bons derniers de la classe.
Année noire pour le badminton malgache dont la participation aux Jeux des Iles de l’Océan Indien s’est soldée par un cuisant échec. Un zéro pointé qui est resté à travers la gorge du président de la Fédération Malgache, Jean Aimé Ravalison, tout simplement parce que l’ancien joueur qu’il était, un très grand badiste et néanmoins transfuge du volley-ball, savait plus que tout que cela faisait mal de devoir essuyer chaque fois les plâtres.
Correction. Transparent chez les dames avec à chaque sortie un cuisant 5 à 0 contre Maurice et La Réunion en équipe mais aussi chez les simples dames où les Malgaches se faisaient battre par 5 sets à 0 contre des filles de Maldives et des Seychelles.
Les hommes ont connu la même correction en équipe avec 5 à 0 contre Maurice et autant contre les Maldives.
Les rares fois où les Malgaches sortaient un peu la tête de l’eau c’était lors des simples hommes où ils s’inclinaient par 2 à 3 contre un Seychellois et 1 à 4 face à un Réunionnais.
A plaindre. Devra-t-on alors tirer à boulets rouges sur l’équipe de Mota de son vrai nom Jean Aimé Ravalison ? On ne pense pas. Car finalement, il est plutôt à plaindre qu’à blâmer. Car pour appeler un chat un chat, Madagascar est victime de la montée en puissance des autres pays pour ne citer que les Maldives qui ont envoyé deux de ses badistes en Malaisie pour une durée de deux ans précédant les Jeux des Iles 2015.
Et si Maurice a régné presque sans partage sur les Jeux des Iles avec 7 médailles d’or, c’est bien parce qu’elle s’est offert les moyens de ses ambitions en sollicitant les services de l’ancien champion du monde, l’Indonésien Annas Jauhari. Les grands moyens en fait et on ne s’étonne pas de voir aujourd’hui une Kate Foo Kune qui a sa place dans l’élite mondiale.
Contrairement à Madagascar, ces pays ont énormément investi pour rendre leurs badistes plus performants. Le camp malgache s’appuie pour sa part sur les actions des clubs tels Sangasy pour tenter de recoller les morceaux mais en vain. Et c’est bien dommage car, comme on dit, qui n’avance pas recule. Et à ce rythme, le badminton malgache finira par mourir à petits feux…
Clément RABARY