Pour la deuxième partie de son mandat, le président Hery Rajaonarimampianina devrait faire preuve d’efficacité afin que les efforts fournis dans le cadre du développement puissent être constatés dans la vie quotidienne de la population.
De sources bien informées, le président Hery Rajanarimampianina présentera incessamment le bilan de ses deux ans et demi de pouvoir. Actuellement, les membres du gouvernement et leur staff respectif sont à pied d’œuvre en vue d’élaborer un rapport détaillé de leurs programmes respectifs auprès du Chef de l’Etat. En tout cas, bon nombre d’observateurs estiment que le bilan à mi-mandat du numéro Un du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » est plutôt « négatif ». La majorité des Malgaches vivent toujours dans une situation de précarité extrême. Recrudescence de l’insécurité, hausse incessante des prix des PPN, délestage et injustices sociales. Ce sont entre autres, les faits qui marquent la réalité au quotidien de la population. Pour le moment, les engagements présentés par le candidat « numéro 3 » lors de la campagne électorale de 2013 restent des promesses non tenues. Faut-il rappeler que parmi les promesses de campagne de « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » figurent entre autres, « la fin du délestage six mois après son investiture, la concrétisation de la réconciliation nationale, l’apaisement et la stabilité, un développement inclusif basé sur la décentralisation effective, l’instauration d’un Etat fort, une Justice indépendante, l’Etat de droit et la Bonne gouvernance, une croissance à deux chiffres et la promotion du combat contre la paupérisation chronique de la population ».
Engagements. A mi-mandat, ces engagements sont loin d’être concrétisés. Et ce, malgré les efforts fournis par le régime dans le cadre de la mise en œuvre des différents projets présidentiels. Pour ne citer que les grandes infrastructures qui sont en cours de construction en vue de l’accueil du Sommet de la Francophonie au mois de novembre. Nul n’ignore en effet qu’après cinq ans de crise, il est difficile de se focaliser sur la mise en œuvre des programmes de relance économique, surtout avec les menaces incessantes de coup d‘Etat et de déstabilisation qui planent. La question est désormais de savoir si le président Hery Rajaonarimampianina va encore sanctionner les ministres défaillants après la présentation de son bilan à mi-mandat. Face aux défis qui attendent le régime, la promotion de la culture de résultats est de mise. Jusqu’ici, le régime a connu trois gouvernements, à savoir l’équipe du Premier ministre Kolo Roger, le gouvernement Ravelonarivo et l’actuel gouvernement dirigé par Mahafaly Olivier Solonandrasana. En deux ans et demi, 20 ministres ont été limogés. Il s’agit de l’ancien ministre de l’Energie, Fienena Richard, de l’ex-ministre de la Sécurité Intérieure, Blaise Richard Randimbisoa, de l’ex-ministre de la Défense nationale, le Général de Corps d’Armée, Dominique Rakotozafy, de l’ex-ministre du Commerce et de la Consommation, Rabesahala Henri, de l’ex-ministre des Affaires Etrangères, Arisoa Lala Razafitrimo, de l’ex-ministre de la Justice, Noëline Ramanantenasoa, de l’ex-ministre des Finances et du Budget, Jean Razafindravonona, de l’ex-ministre de l’Industrie, du Développement du Secteur privé et des Petites et moyennes entreprises, Jules Etienne Rolland.
Résultats attendus. L’ancien Premier ministre et non moins ministre de la Santé publique, le Docteur Kolo Roger figure également dans la longue liste de ceux qui ont été écartés. Actuellement, ce dernier occupe le poste de Vice-président du Sénat élu pour le compte de la Province de Toliara. On peut citer aussi l’ancien ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle qui a été transféré au Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures lors du 2e gouvernement Ravelonarivo, Horace Gatien ; l’ancien ministre du Tourisme, des Transports et de la Météorologie, Ulrich Andriantiana qui, selon les rumeurs est pressenti au poste d’Ambassadeur à Paris ; de l’ex-ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, transféré ensuite au Ministère de l’Elevage et qui, après avoir été limogé a repris sa place à l’Assemblée nationale en tant que député de Mananjary, Anthelme Ramparany ; l’ancien ministre de l’Environnement, Ralava Beboarimisa ; l’ex-ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Ahmad qui est actuellement Vice-président du Sénat ; l’ancien ministre de l’Elevage, Randriamampionona Joseph Martin alias Dadafara ; l’ex-ministre de la Population, Johasy Eléonore ; l’ancien ministre de la Communication Reboza Cyrille ; l’ancienne ministre de l’Artisanat, de la Culture et des Patrimoines, Voanalaroy Randrianarisoa ; l’ex-ministre de la Culture, Brigitte Rasamoelina qui a également été nommée Sénateur ; ainsi que l’ancien ministre auprès de la Présidence chargé des Ressources stratégiques, Lalaharisaina Valérien Joéli. Pour le moment, les remaniements effectués n’ont pas encore apporté les résultats attendus dans le cadre des actions au développement. Pour la deuxième partie du mandat présidentiel, la population attend des résultats concrets. Le président Hery Rajaonarimampianina devrait donc faire le maximum et prendre les mesures adéquates s’il souhaite regagner la confiance des Malgaches.
Davis R