
Le bilan national énergétique pour l’année 2017 a été présenté au ministère de l’Energie et des Hydrocarbures hier à Ampandrianomby.
A cette occasion, le ministre de tutelle, Lantoniaina Rasoloelison, a évoqué qu’un diagonstic basé sur une bonne analyse des données statistiques au niveau du secteur de l’énergie, a été effectué pour servir d’outils d’aide à la prise de décision dans le futur. « Ce qui a permis d’identifier les lacunes et les faiblesses afin d’entreprendre des actions à maintenir ou à améliorer. En outre, on peut observer d’une manière générale les grands agrégats énergétiques de la nation, grâce à ce bilan national. On a également la possibilité d’orienter nos actions afin de répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux que nous nous sommes fixés dans notre politique énergétique » poursuit-t-il. Il s’agit notamment de l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables ainsi que de la réduction de l’emploi des bois énergies et de l’énergie fossile dans la consommation quotidienne.
Cartographie. Notons que la présentation de ce bilan énergétique détaillée constitue la première étape de la mise en service du Système d’Information Energétique (SIE) de ce département ministériel. Ce SIE comprend en même temps d’autres composantes tels que les indicateurs énergétiques, les analyses prospectives, les informations détaillées sur les ressources et potentialités énergétiques, les technologies utilisées et leur rendement de conversion énergétique. Les informations clés sur les aspects institutionnels et organisationnels du secteur de l’Energie, pour ne citer que le Code de l’électricité et les autres textes réglementaires liés au secteur. A part cela, une cartographie des sources énergétiques de Madagascar au niveau de toutes les régions est également prévue. Il faut savoir que la réalisation de ce bilan a été effectuée avec l’appui de l’agence de coopération allemande GIZ, le ministère de l’Environnement de l’Ecologie et des Forêts et le Ministère des Finances et du Budget à travers la Direction Générale des Douanes. L’INSTAT ou l’Institut National de la Statistique ainsi que les organismes rattachés du ministère de l’Energie comme la JIRAMA, l’ADER, l’OMH et l’ORE, y ont également contribué.
Priorité. Par ailleurs, le ministre de l’Energie, Lantoniaina Rasoloelison, a soulevé qu’une production électrique de l’ordre de 176 mégawatts a été réalisée cette année afin d’éviter le délestage. En outre, « toutes les grandes villes à Madagascar sont désormais alimentées en électricité fournie par les centrales thermiques fonctionnant à fuel lourd. Mais la réalisation des grands ouvrages hydroélectriques de Volobe et de Sahofika, constitue une priorité des priorités car la tendance sur le marché international est de réduire toute utilisation des énergies fossiles. Et l’an dernier, 45 sites d’hybridation couvrant à peu près les 90% des sites d’exploitation de la JIRAMA, seront exploités. Dix autres sites d’hybridation sont en vue avec l’appui financier de l’Etat belge à hauteur de 8 millions d’Euros », a-t-il enchaîné. Quant à la prévision de l’objectif d’un équilibre opérationnel de la JIRAMA en 2020, le ministre de tutelle a affirmé que c’est faisable si l’on parvient à augmenter le rendement de production de 65% à 82% via la réduction des pertes dues aux vols ou à la vétusté des réseaux de distribution. « Les subventions s’avèrent encore nécessaires pour combler les ventes à perte de l’entreprise sinon une hausse du tarif de l’électricité de 40 à 50% est à prévoir », a-t-il conclu.
Navalona R.