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lundi, octobre 13, 2025
AccueilPolitiqueBilan « sakoroka » : Un militaire et deux civils tués par balles samedi     

Bilan « sakoroka » : Un militaire et deux civils tués par balles samedi     

Trois morts, vingt-six blessés. La journée du 11 octobre a viré au drame à Antananarivo. Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. Le calme reste précaire.

La journée du samedi 11 octobre a été marquée par une flambée de violence dans la capitale. Le bilan provisoire, encore susceptible d’évoluer, fait état de 3 morts et de 26 blessés, selon les dernières informations recueillies jusqu’à hier. Une situation alarmante qui témoigne de la gravité de l’escalade actuelle. Parmi les victimes figure le caporal Fanomezantsoa Stephano Jacky, élément du CAPSAT, fauché par les balles à Andrefan’Ambohijanahary. Sur la Place du 13 mai, le général Lylyson a confirmé sa mort, affirmant qu’il aurait été abattu par un gendarme. Il a appelé à l’arrêt immédiat des tirs contre les civils et les « frères d’armes », tout en exhortant les autorités à assumer leurs responsabilités, voire à se retirer.

Champ de bataille

Deux civils ont également perdu la vie. Safidy, père de deux enfants en bas âge, a été atteint d’une balle au ventre à Ambohidahy. Rivoniandry Riva Rakotomalala, quant à lui, a succombé à ses blessures près du tunnel d’Ambohidahy. Ces pertes humaines jettent une ombre sur un mouvement qui, au départ, se voulait pacifique. Tout a commencé dans la matinée, avec la déclaration du CAPSAT, saluée par une foule en liesse. Mais très vite, la situation a dégénéré. À Ambohidahy, la marche des manifestants a été stoppée net par des gendarmes et policiers. Gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc et pierres ont transformé les rues d’Anosy et Mahamasina en véritable champ de bataille. Un gendarme en civil, aussi entraîneur de basket au Toby Ratsimandrava, a été violemment pris à partie par la foule. Hospitalisé en urgence, son état reste préoccupant. La tension monte, les appels au calme se multiplient, mais la rue, portée par une jeunesse déterminée, semble résolue à poursuivre le combat.

Hommage aux victimes

Alors que les appels au calme se multiplient, la jeunesse, déterminée à faire entendre ses revendications, continue de s’opposer fermement aux autorités. Le mouvement, loin de se calmer, semble prêt à franchir un nouveau seuil dans la contestation. En mémoire de ceux tombés durant ces événements, un moment de prière et de recueillement a eu lieu dimanche sur la Place du 13 mai. Un programme organisé par Gen Z Madagascar a prévu un culte matinal pour rendre grâce au Seigneur, suivi d’une marche dans l’après-midi, qui s’est achevée sur un hommage aux victimes de cette lutte tragique.

Julien R.

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