La bilharziose se propage dans le district d’Ambositra. Un laboratoire de recherche et de dépistage de cette maladie a été installé sur place pour la prévention de cette maladie
Le mois d’octobre dernier, des tests de dépistage de la bilharziose ont été effectués dans le district d’Ambositra, zone fortement touchée par cette maladie. 70% des tests réalisés auprès des 1 500 personnes se sont révélés positifs dans la commune rurale d’Andina. Cette maladie parasitaire reste incontrôlable, classant Ambositra comme une zone de la bilharziose intestinale. Compte tenu du danger qui guette les habitants de l’Amoron’i Mania, l’International Vaccine Institute (IVI) a décidé de mettre en place un laboratoire de recherche et de diagnostic pour la prévention de cette maladie. Inauguré récemment, ce laboratoire réalise le Test de diagnostic rapide (TDR) qui peut désormais se faire en 25 minutes si auparavant il fallait au moins une semaine pour détecter la schistosomiase dans un échantillon d’urine.
Préventions
Si le TDR a déjà fait ses preuves, la recherche sur le vaccin contre la bilharziose est en bon chemin. En effet, Madagascar est actuellement dans la phase d’essai clinique . La première phase a été réalisée sur 60 personnes au mois de juin dernier si la deuxième phase est prévue en 2025. Madagascar se place deuxième après l’Université du Texas à avoir fait cet essai. A titre de rappel, l’infection se produit lorsque le parasite, présent dans l’eau infectée, pénètre dans la peau d’un individu. Dans l’organisme, les larves se développent et passent au stade du schistosome adulte. Les vers adultes vivent dans les vaisseaux sanguins, où les femelles pondent leurs œufs. Cela peut entraîner des symptômes tels que des douleurs pelviennes, des difficultés à uriner, du sang dans les urines, des infections urinaires. Cependant, à mesure que l’infection progresse, des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, des maux de tête, des douleurs musculaires, une éruption cutanée, des douleurs abdominales, une diarrhée ou une constipation peuvent se développer. Dans les cas graves, la bilharziose compliquée peut entraîner des complications telles que l’atteinte du foie, des reins, du système nerveux central, du système respiratoire ou des organes génitaux, selon la localisation des vers adultes et l’intensité de l’infection.
Narindra Rakotobe