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vendredi, décembre 13, 2024
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Biodiversité en péril : Les effectifs des espèces endémiques en chute libre

A Madagascar, les primates figurent parmi les espèces endémiques les plus menacées, tandis que dans les quatre coins du globe, de nombreuses autres espèces voient leurs populations en déclin depuis près de 50 ans.

Surveillées depuis 1970, les populations d’espèces faunistiques sauvages de la planète (mammifères, reptiles, amphibiens, oiseaux, poissons) ont baissé de deux tiers en moins de 50 ans. Ce constat amer révélé par le dernier Rapport Planète Vivante publié par WWF, renseigne sur l’ampleur du déclin de la Nature, dont celle à Madagascar. Pour la Grande île, les primates figurent parmi les espèces endémiques les plus menacées. Constat confirmé par le Pr Jonah Ratsimbazafy, primatologue et président du Groupe d’études et de recherches sur les primates (GERP), qui a partagé récemment sa préoccupation concernant les primates de Madagascar dont notamment le plus petit d’entre eux, le Microcebus berthae, localisé uniquement dans le Menabe Antimena, pourrait être la première espèce de primates à s’éteindre durant ce 21e siècle.

Dans le monde, c’est en Amérique Latine que les populations d’espèces sauvages connaissent le déclin le plus alarmant avec une baisse de 94% des effectifs. Dans d’autres parties du globe, la tendance est tout aussi inquiétante. Et pourtant, ces espèces sont indispensables à l’équilibre des écosystèmes.

En réalité, la planète est confrontée à un cercle vicieux. Selon le Rapport Planète Vivante 2022, le lien entre la disparition des espèces sauvages et le changement climatique n’est plus à démontrer. Ces deux phénomènes étroitement liés, nécessitent leur prise en compte indissociée. Une limitation à 1,5°C du réchauffement de la planète, est une nécessité absolue, mais au vu de l’évolution de la situation, et au lendemain de la COP27, de surcroît, il y a une forte probabilité de ne pas y parvenir.

Les solutions « urgentes et ambitieuses » s’imposent, note le Rapport, en précisant que cela « va au-delà de l’effort de conservation », et exige des « changements transformateurs » en termes de production, de consommation, de gouvernance et de financement. 

Hanitra R.

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