- Publicité -
dimanche, juillet 6, 2025
AccueilSociétéBiodiversité : Quand les pertes gagnent sur la restauration

Biodiversité : Quand les pertes gagnent sur la restauration

Nous sommes la dernière génération à pouvoir nous réconcilier avec la nature avant qu’elle ne disparaisse, selon Baomiavotse Raharinirina.

Le ministère de l’Environnement et du Développement durable s’est fixé l’objectif de reboiser 75000 ha chaque année.

«Nous sommes la dernière génération qui peut encore se réconcilier avec la nature avant sa destruction». Propos de Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du développement, en marge de la journée mondiale de l’environnement, le 5 juin dernier. En effet, toutes les données recueillies sur les pertes en matière de biodiversité, plus particulièrement terrestres, alarment sur le sort de Madagascar. Selon le ministère de l’Environnement et du développement durable, «100 000 ha de forêts sont perdus chaque année dans tout le pays». Selon le Laboratoire d’observation des forêts du bureau national des changements climatiques et de la REDD+, auprès du même ministère, la Grande île a perdu «1 075 783 ha de forêts entre 2009 et 2018». Si les pertes progressent à vitesse grand V, les actions de conservation et les tentatives de restauration des couvertures forestières menées par les divers acteurs, quant à elles, n’arrivent pas à suivre la même tendance. Les acteurs ont beau intervenir sur l’importance de conserver et/ou de consommer de façon durable et raisonnable, la situation semble irréversible.

Priorité. L’État a mis le reboisement parmi ses priorités. Figurant dans son programme général, le projet de reverdir le pays a conduit le ministère en charge de l’Environnement à fixer l’objectif de boiser 75 000 ha de terrains chaque année. Un objectif louable compte tenu de la situation, et dont «l’atteinte requiert la prise de responsabilité de tout un chacun», comme l’a fait savoir Baomiavotse Raharinirina. La ministre d’inviter «les autres membres du gouvernement, les acteurs du secteur privé et les organisations de la société civile à prendre part aux actions et initiatives de restauration». Toujours dans cette optique de restauration, d’autres acteurs comme le professeur Jonah Ratsimbazafy, président du GERP ou Groupe d’études et de recherches sur les primates de Madagascar proposent l’implication des animaux dans le processus. «Les lémuriens frugivores jouent un rôle très important dans le processus de restauration. Ils constituent naturellement des agents pollinisateurs des fleurs et disperseurs des graines de certaines plantes endémiques de Madagascar», note le professeur. Avant d’interpeller sur la nécessité pour les Malgaches de «laisser ces animaux dans leur habitat naturel et de préserver cet habitat afin que les lémuriens puissent nous protéger, nous les humains».

José Belalahy

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici