
Madagascar rentre dans la dimension planétaire dans la promotion de l’agenda du travail décent dans le sens où il a adopté en 2015, le programme/pays pour le travail décent, a expliqué Ntsay Christian, représentant du BIT à Madagascar. C’était lors de sa rencontre avec les membres du Réseau des Journalistes Spécialisés dans l’Emploi et le Travail (RJSET), tout récemment à Antsiranana.
Ce diplomate de poursuivre, que pour l’année 2017 à Madagascar, le BIT poursuivra ses actions et développera des programmes pour la promotion du travail décent, tels que définis dans les axes d’orientation.
Chaînes d’approvisionnements mondiales. Ces axes d’orientation concernent notamment la promotion des normes internationales du travail dans les chaînes d’approvisionnements mondiales des produits de rente, comme la vanille, le café, le girofle et le letchi, de manière à sécuriser l’exportation de Madagascar.
Sud. Par ailleurs devait souligner le représentant du BIT, il est important que Madagascar puisse consolider les bases de la stabilité et de préciser que la stabilité n’est pas seulement, une stabilité institutionnelle, mais aussi à la fois, celle de la population qui vit dans une extrême pauvreté aujourd’hui à Madagascar. Donc, le BIT est prêt à aider Madagascar à trouver une solution pour que le Sud de Madagascar puisse ne plus devenir « cimetière de projets » et trouver sa ligne de développement. Le BIT, à partir de 2017, va appuyer le pays pour promouvoir des programmes dans le développement du Sud au-delà des dimensions humanitaires et d’urgences.
Emplois des jeunes. L’autre aspect important de ces axes est la poursuite de la promotion de l’emploi des jeunes. Les jeunes sont pauvres à Madagascar, car ils ne trouvent pas de travail et passent des moments difficiles dans un contexte de sous-emploi, a tenu à faire savoir Ntsay Christian. Le BIT pour sa part, rassuré son représentant Ntsay Christian, va continuer de développer des actions structurantes avec le gouvernement, de manière à ce que des programmes en faveur de ces jeunes, puissent se développer dans les 22 régions.
Travailleurs migrants. Dans son programme d’activités pour 2017, le représentant du BIT s’est dit aussi très préoccupé du sort de ces travailleurs malgaches migrants, notamment de ces travailleurs domestiques qui partent à l’extérieur. Ce diplomate de suggérer que des accords bilatéraux doivent être conclus avec ces pays destinataires de ces mains-d’œuvre. Pour que Madagascar puisse consolider cet aspect juridique, il est important que Madagascar ratifie la fameuse convention 189.
Dialogue social. A Madagascar, le dialogue social n’est pas une préoccupation pour le gouvernement, les employeurs et les travailleurs, constate le représentant du BIT. Il est donc nécessaire de redynamiser le conseil national du travail. Le BIT dans ce sens encourage le gouvernement, les employeurs et les travailleurs à instaurer une plateforme de dialogue social pour promouvoir l’agenda du travail décent à Madagascar qui a adopté en 2015, un programme/pays pour le travail décent et qui servira de socle de ce dialogue social.
Economie informelle. L’économie informelle dans le pays constitue plus de 70% du PIB. Ce PIB de 70% a conclu Ntsay Christian provient d’une déstructuration de cette économie. Il est primordial que le pays se dote d’une vraie administration du travail pour intervenir dans les 93% des travailleurs pour consolider les actions, afin d’éliminer la précarité.
Recueillis par CHAN-MOUIE Jean Anastase