Le BNGRC estime qu’apprendre aux gens comment faire pour éviter les incidents ou les risques de catastrophes est toujours plus raisonnable et moins coûteux plutôt que de leur apporter des aides ponctuelles.
« Tout le monde sait très bien que les aides ponctuelles ne peuvent pas pour autant aider les populations malgaches à faire face aux catastrophes naturelles, vu que nous n’avons pas les moyens nécessaires. Donc, il faudrait que ce soit plutôt les sensibilisations, les formations et les exercices de simulation qui soient priorisés et renforcés », a confié Ludovic Christian Lomotsy, nouveau Secrétaire exécutif du Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC). Ainsi, si les exercices de simulation pour cette saison cyclonique viennent de prendre fin avec ceux qui ont été effectués à Brickaville, Antsohihy très récemment, les sensibilisations et les formations des populations dans les zones vulnérables vont toujours continuer. Celles-ci concernent généralement la partie Est et Sud-Est du pays, comme Brickaville, Toamasina, Vatovavy-Fitovinany, Manakara, Farafangana, etc. A titre d’exemple, l’une des nouvelles stratégies utilisées par le BNGRC lors de ces formations a été de doter de cellulaires les leaders communautaires dans presque tous les villages, afin qu’ils puissent recevoir des informations en temps réel par messages pour connaître l’évolution de la situation lors des catastrophes. Et à tout cela s’ajoute la formation des populations sur la maîtrise des codes couleurs avant, pendant, et après le passage des cyclones. C’est d’ailleurs l’un des grands points du nouveau plan de contingence.
Vigilance. En fait, le but du BNRGC, par le biais du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, est de limiter au maximum, et les dégâts matériels et les pertes humaines lors des catastrophes. Et ce qui s’est passé à Tanetilava, district de Mampikony, région Sofia, la semaine dernière, était un bon exemple car malgré l’ampleur d’un torrent inattendu, aucune victime n’y a été enregistrée, puisque les populations locales savent déjà comment faire pendant de telles circonstances grâce à la formation qu’elles viennent de bénéficier.
Lors de son passage dans la région Sofia vers la fin de la semaine dernière, le nouvel S.E. du BNGRC a d’un côté, sensibilisé les populations à faire un peu plus attention quant à leurs agissements pour éviter tout risque d’incident évitable comme les incendies. Et de l’autre, il a aussi saisi l’occasion pour demander aux autorités locales de toujours informer son département en cas de sinistres afin de pouvoir préparer les éventuelles interventions à faire en faveur des sinistrés. Bref, pour le BNGRC, tout est question de préparation et de vigilance.
Arnaud R.
