Il est possible, même pour ceux qui ont moins de richesses, d’obtenir des financements de la bnque, selon les explications d’Alexandre Mey, directeur général de BNI Madagascar, lors de l’événement « Les jeudis de l’entrepreneuriat » qui s’est tenu hier.
Les banques ne prêtent pas qu’aux riches. Tel était le thème de l’événement organisé hier à l’IFM Analakely, par le Programme Entrepreneuriat du Service de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France à Madagascar. Le DG de BNI Madagascar qui figurait parmi les participants, profitait de l’occasion pour soutenir que pendant et après la crise, BNI Madagascar a pris des initiatives propres pour soutenir des entreprises à travers des différés de leurs prêts à moyen terme et l’octroi de nouveaux crédits de trésorerie de soutien. Celles-ci ont été, selon lui, gracieusement relayées par des initiatives comme le programme Fihariana, que cette banque a également accompagné, toujours dans une démarche de soutien aux entreprises. « Cela a permis de leur octroyer de nouveaux financements qui ont pu aller plus loin, grâce à la garantie accordée par ce programme national à ses banques partenaires. Ce dispositif qui s’appelle Miarina comporte aujourd’hui un deuxième volet. Celui-ci propose aux entreprises – en sortie de crise sanitaire – des financements, cette fois-ci, d’investissement à la fois de rattrapage du temps perdu et pour leur développement. Ce sont autant d’initiatives avec Fihariana qui permettent d’octroyer des financements à des TPME et des PME à moyen terme, à un taux très compétitif de 8 % », a indiqué le DG Alexandre Mey.
Prêts ciblés. D’après les propos soutenus par le DG de BNI Madagascar, la banque prête à ceux qui sont capables de créer de la richesse. D’après ses dires, les prêts bancaires s’adressent à deux types de besoins. Cela permet à la catégorie de personnes considérées comme nanties, disposant déjà d’une certaine surface, de pouvoir aller encore plus loin dans leurs ambitions. Les capitaux à leur disposition ne suffisent pas pour réaliser leurs grands projets. « La banque est là pour leur permettre de les concrétiser et sécuriser aussi les risques qui y sont liés. Pour ceux qui ont moins de richesse, la banque est aussi là pour les appuyer à travers des financements à taux très compétitifs allant de 5 % à 9 % selon un cadre bien précis, grâce au partenariat avec un programme comme Fihariana. Cela, sans forcément une exigence de garanties réelles », a-t-il expliqué. Par ailleurs, BNI Madagascar est présentée par son représentant comme une banque universelle qui propose des financements à court et à moyen terme, allant du découvert au crédit de trésorerie à court terme en passant par les formules mobilisation d’échéance professionnelle à travers un financement de traite. Pour le moyen terme, Alexandre Mey a mis en avant les financements qui s’amortissent avec des rythmes plutôt souples allant jusqu’à l’octroi de différé. Concernant les cibles, il a évoqué un spectre très large et assez inattendu. « Dans la partie visible de l’iceberg, elle finance les personnes morales qui sont formelles. Les personnes physiques disposant de salaires ou de rémunération. Elle permet également de manière inattendue, à travers des formules de Mobil banking, en partenariat avec MVola, des accès à des nano-crédits via le téléphone mobile », a noté le DG de la banque.
Adaptation. Pour une banque qui opère de nos jours, l’innovation est indispensable. Dans ce cadre, BNI Madagascar a assorti à ses offres de financements des formules d’assurance au bénéfice de la clientèle. Pour les entreprises, les formules se déclinent en garanties de stocks et d’équipements. En outre, la banque mise sur un modèle de développement inclusif, qui passe par l’accompagnement du secteur formel, mais aussi l’informel à travers des initiatives comme KRED pour la microfinance à l’intention des PME, comme les nano-crédits à travers un produit comme MVola avance. Pour ses promoteurs, cela privilégie l’entreprenariat et l’innovation.
Antsa R.