La justice à Singapour a relancé le procès sur l’affaire de 30 000 rondins de bois de rose importés illégalement par un homme d’affaires singapourien en 2014. La Haute Cour de ce pays a cassé le jugement acquittant cet importateur tout en acceptant la demande d’appel formulé par l’Etat malgache représenté par le Cabinet d’avocat international, Maître Wong Siew Hong. A cet effet, « la Cour Suprême de Singapour va prononcer un nouveau jugement en avril prochain, et ce, suite aux différentes négociations avec les parties prenantes et avec l’appui des bailleurs de fonds comme les Etats-Unis », a déclaré le ministre de l’Environnement, Beobarimisa Ralava lors d’un point de presse à Ivato, hier.
Autorisation. Dans la foulée, « le Président Hery Rajaonarimampianina a ordonné que quiconque impliqué dans cette affaire sera sanctionné. Cela fait d’ailleurs partie des conditionnalités exigées par les partenaires techniques et financiers dans le cadre de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. D’autant plus, Singapour est un pays très sévère en matière d’application de ses lois. Ceux qui ont signé l’autorisation de l’expédition de ces bois de rose au départ de Madagascar seront ainsi épinglés », a-t-il poursuivi. Notons qu’un décret d’application de la Chaîne spéciale traitant toutes les affaires de bois de rose sera également promulgué prochainement.
Inventaire. Par ailleurs, le ministre de tutelle a annoncé que l’inventaire des rondins de bois de rose saisis dans d’autres pays comme au Kénya, en Tanzanie et au Sri Lanka a été fait. « Le Chef de l’Etat a déjà demandé leur rapatriement lors d’une réunion avec la CITES en février dernier, car il s’agit des bois de rose de Madagascar. Et tout autre pays ayant l’intention de les mettre en vente ne fait que les blanchir. Nous entamons actuellement une démarche diplomatique pour négocier avec ces pays. Il s’agit notamment du règlement de leurs frais de magasinage de bois saisis après leur mise en vente aux enchères internationales », a-t-il conclu.
Navalona R.